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Moyen-Orient: Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël, vives réactions internationales

Comme il l'avait annoncé, Donald Trump a reconnu mercredi soir Jérusalem comme capitale d'Israël. Les États-Unis vont y transférer leur ambassade. Les réactions internationales se multiplient.

06 déc. 2017, 19:15
/ Màj. le 06 déc. 2017 à 21:55
Le président américain a donné une conférence de presse en début de soirée.

L'heure est venue pour les Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, a annoncé Donald Trump. Le président américain a également ordonné des préparatifs pour le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.

M. Trump a toutefois promis de poursuivre ses efforts en vue de la conclusion d'un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. Le président américain a revendiqué "une nouvelle approche" sur le conflit israélo-palestinien, assurant tenir une promesse que ses prédécesseurs ont "échoué" à respecter.

Cette décision intervient malgré les vives réactions de pratiquement toute la communauté internationale contre cette initiative et elle rompt avec la ligne observée depuis des décennies par ses prédécesseurs.

 

 

Netanyahu salue un "jour historique" 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué mercredi comme un "jour historique" après l'annonce de Donald Trump. 

M. Netanyahu a aussi affirmé que la décision du président américain ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem. Il a affirmé l'engagement israélien à maintenir le "statu quo".

 

Macron juge "regrettable" la décision de Trump

La décision du président américain Donald Trump de reconnaître "unilatéralement" Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël est "regrettable", a déclaré mercredi Emmanuel Macron. Le président français estime que le statut de Jérusalem devait être déterminé par les Palestiniens et les Israéliens.

Le chef de l'Etat a rappelé "l'attachement de la France et de l'Europe à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux Etats."

"Pour l'heure, je lance un appel au calme, à l'apaisement et à la responsabilité de tous, nous devons éviter à tout prix les violences et privilégier le dialogue", a-t-il dit. "La France est prête avec ses partenaires à prendre toutes les initiatives utiles en ce sens."

 

Réaction de l'ONU

Le statut de Jérusalem ne peut être résolu que par une "négociation directe" entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'ONU. Antonio Guterres a également rappelé avoir toujours été "contre toute mesure unilatérale".

"Il n'y a pas d'alternative à la solution de deux Etats" avec "Jérusalem comme capitale d'Israël et de la Palestine", a ajouté le patron des Nations unies, après l'annonce du président américain Donald Trump d'une reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale de l'Etat juif.

 Pour Abbas, Washington ne peut plus jouer son rôle de médiateur

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé mercredi que les Etats-Unis ne pouvaient plus jouer leur rôle historique d'intermédiaire de la paix avec les Israéliens.

"Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu'ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu'ils ont joué au cours des dernières décennies", a-t-il ajouté sur la télévision palestinienne.

Le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a fait une déclaration dans le même sens. Selon lui, le président américain a "détruit" la solution dite à deux Etats. M. Trump a aussi "disqualifié les Etats-Unis de tout rôle dans un quelconque processus de paix", a ajouté M. Erakat devant des journalistes.

Plus virulent, le mouvement Hamas a affirmé que la décision de Donald Trump ouvrait "les portes de l'enfer pour les intérêts américains dans la région" et l'a qualifiée "d'agression flagrante à l'encontre du peuple palestinien". Ismaïl Radouane, un haut responsable du Hamas, a appelé les pays arabes et musulmans à "couper les liens économiques et politiques" avec les ambassades américaines et à expulser les ambassadeurs américains.

L'Iran prévient contre une "Intifada"

L'Iran a dénoncé mercredi la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Il a prévenu qu'elle provoquerait une "nouvelle Intifada" ou soulèvement palestinien.

Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué une "provocation et une décision insensée de la part des Etats-Unis (...) qui va provoquer une nouvelle Intifada et pousser à des comportements plus radicaux, à davantage de colère et de violence".

 

 

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