CHRISTOPHE CORNEVIN
Alors que Nice panse à peine les plaies de la tragédie qui l’a endeuillée le 14 juillet dernier, la France chavire une nouvelle fois dans l’épouvante. Repoussant les limites de l’indicible, les barbares du groupe Etat islamique ont réussi à frapper une église catholique, lieu symbolique de fraternité et de tolérance. Ils ont égorgé un prêtre alors même qu’il célébrait la messe et grièvement blessé un de ses fidèles.
L’ensemble de la communauté chrétienne, sidérée par la barbarie de l’attaque, est en proie à une incommensurable tristesse. L’organisation, qui a revendiqué l’équipée via son organe de propagande Amaq, a envoyé un message clair: ses «soldats» peuvent passer à l’action partout où ils l’entendent.
Au dernier stade de l’enquête, l’attaque a été d’une sauvagerie inouïe. Deux hommes, l’un arborant une barbe et l’autre une coiffe musulmane, ont fait irruption, hier, à 9h30, dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, commune de 29...