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Présidentielle iranienne: les Iraniens votent massivement pour ou contre Hassan Rohani

En Iran, le peuple s'est déplacé en masse aux urnes pour choisir entre garder son président Hassan Rohani ou élire son rival Ebrahim Raissi. Les bureaux de vote seront ouverts jusqu'à 20h00, soit deux heures de plus que l'heure initialement prévue. Le vainqueur devrait en principe être élu dès le premier tour.

19 mai 2017, 18:15
Les bureaux de vote demeurent ouverts jusqu'à 20h00 et non plus jusqu'à 18h00 comme cela était prévu, pour répondre "à un afflux d'électeurs".

Les Iraniens votaient massivement vendredi pour élire leur président. Les opérations de vote ont été prolongées de deux heures pour leur permettre de choisir entre le sortant Hassan Rohani et son rival conservateur Ebrahim Raissi au terme d'une campagne particulièrement tendue.

Les bureaux de vote demeurent ouverts jusqu'à 20h00 (17h30 en Suisse) et non plus jusqu'à 18h00 comme cela était prévu, pour répondre "à un afflux d'électeurs", a annoncé le ministère iranien de l'Interieur cité par la télévision locale. Aux alentours de 17h00 (14h30 en Suisse), quelque 20 millions d'électeurs, sur les 56 millions appelés à voter, avaient déposé un bulletin dans l'urne.

 

 

Alors que le camp du candidat conservateur Ebrahim Raissi a dénoncé des "infractions", le dépouillement débutera à minuit. Les résultats définitifs sont attendus 24 heures après la fermeture des bureaux, selon l'agence Fars. Des élections municipales se déroulent en parallèle.

Sauf surprise, le vainqueur devrait être élu dès le premier tour. Si aucun candidat ne passe la barre des 50% des suffrages exprimés, blancs compris, un second tour sera organisé vendredi prochain.

Scrutin déterminant

Le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à aller aux urnes "massivement, le plus tôt possible". "Le sort du pays est déterminé par le peuple", a-t-il déclaré à la télévision publique, après avoir voté à Téhéran.

Dans la capitale comme en province, l'affluence dans les bureaux de vote était forte, selon des journalistes de l'AFP et les images de la télévision nationale Irib. Le ministère de l'Intérieur table sur une participation de 72%.

 

 

Le scrutin est déterminant pour le sortant Hassan Rohani et la poursuite de l'ouverture au monde entamée par l'accord nucléaire de 2015 avec les grandes puissances. Le résultat pourrait définir si le retour de Téhéran dans le concert des nations est appelé à s'accélérer, ou s'il va connaître un coup de frein avec l'arrivée d'un conservateur à la tête du pays.

Depuis 1989, les trois prédécesseurs de Hassan Rohani ont tous exercé deux mandats consécutifs.

Successeur possible de Khamenei

Mais cette fois, le chef de l'Etat sortant, 68 ans, jugé modéré et pragmatique, doit faire face à un adversaire de taille: un dirigeant religieux fondamentaliste de 56 ans, qui a apparemment le soutien des puissants Gardiens de la Révolution. Deux petits candidats peu connus - un réformateur ayant appelé à voter Rohani, et un conservateur - sont aussi en lice.

"Des Gardiens de la Révolution aux chefs des prières du vendredi, le camp conservateur, la classe dirigeante non élue, soutient Raissi", commente un ancien haut responsable iranien.

"Mais c'est une décision risquée. Cela pourrait déclencher des manifestations similaires à celles de 2009 car différentes parties de la société, qui souhaitent une évolution de la classe dirigeante, ont uni leurs forces contre Raissi", ajoute-t-il.

M. Raissi est l'un des quatre juges islamiques qui avaient ordonné l'exécution de plusieurs milliers de prisonniers politiques en 1988. Son nom est mentionné comme possible successeur d'Ali Khamenei, qui aura 78 ans en juillet.

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