Hiroshima Régis arnaud
L’image de Barack Obama, au bout de huit ans de présidence américaine, que les Japonais transmettront à leurs enfants est celle-ci: le leader du monde développé, devant le Mémorial de Hiroshima, serrant dans ses bras Shigeaki Mori en larmes. Cet hibakusha (victime de l’arme atomique) de 79 ans a passé une partie de sa vie à faire la lumière sur le destin de douze Américains présents à Hiroshima le 6 mai 1945 et littéralement soufflés par la bombe A. Son combat altruiste symbolise l’exceptionnelle réconciliation que les Etats-Unis et le Japon ont forgé après-guerre. «Je ne sais même plus ce que je lui ai dit», a déclaré le septuagénaire japonais à la presse après la cérémonie.
Shigeaki Mori se trouvait hier soir au premier rang d’une assemblée composée de victimes, politiciens, écoliers et diplomates venus se recueillir à l’occasion de la visite conjointe du premier...