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Paris et Berlin bloquent Roumains et Bulgares

La France et l'Allemagne ont informé hier la Commission européenne de leur décision de bloquer l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen, a annoncé un de ses porte-parole. L'entrée de ces deux pays dans Schengen est prévue pour mars 2011.

22 déc. 2010, 16:46

La Commissaire européenne en charge de la Sécurité, Cécilia Malmström, a reçu hier une lettre signée par les ministres français et allemand de l'Intérieur, Brice Hortefeux et Thomas de Maizière, a déclaré son porte-parole, Michele Cercone. Ils y jugent «prématuré» d'autoriser l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen en mars 2011.

Les deux ministres insistent sur les carences que ces deux pays ont montrées en matière de lutte anticorruption et de lutte contre la criminalité organisée, a précisé le porte-parole. Michele Cercone a rappelé que la Commission n'a aucun pouvoir de décision en la matière. «Elle doit être prise à l'unanimité par les Etats», a-t-il aussi expliqué.

Des experts des Etats membres se sont rendus en Roumanie et en Bulgarie et vont présenter un rapport en janvier pour permettre aux gouvernements de prendre leur décision.

Les prises de position de la France et de l'Allemagne signifient que l'unanimité ne sera pas obtenue et que l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie sera différée.

Le président roumain Traian Basescu a aussitôt dénoncé «un acte de discrimination» à l'égard de son pays.

Les autorités bulgares ont, de leur côté, l'intention de tout faire pour «dissiper les doutes» de leurs partenaires de l'Union européenne (UE).

Paris et Berlin entendent se montrer intransigeants sur les questions de sécurité. Au-delà de leur décision concernant la Roumanie et la Bulgarie, les deux capitales entendent envoyer un message aux pays candidats à l'adhésion à l'UE.

Les adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie à l'UE en 2007 ont été «mal négociées», car les questions de sécurité et les problèmes des minorités ont été «mis sous le tapis», ont confié plusieurs négociateurs sous le couvert de l'anonymat.

Les critiques se multiplient également à l'encontre de la politique d'exemption de visas. La Commission est accusée de trop souvent se contenter des «intentions exprimées» par les pays candidats pour considérer qu'ils satisfont aux critères exigés. «Les réserves exprimées ne figurent pas dans les rapports», a déploré un autre négociateur. /ats-afp

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