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Menace d'attentat sur la France

21 sept. 2010, 04:15

Paris a mis en garde hier sur la possibilité d'un attentat «imminent» d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en France. Au même moment, des militaires français sont arrivés au Niger pour traquer les otages - dont cinq Français - enlevés la semaine dernière, sans doute par cette nébuleuse.

«La menace est réelle, notre vigilance est renforcée», a souligné le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Le plan de sécurité Vigipirate restait activé au niveau rouge, dernier cran avant le niveau écarlate.

Une mise en garde «sur la base d'un renseignement venu d'un pays ami avec lequel la France travaille très régulièrement», indique qu'AQMI ferait peser «une menace imminente d'attentat sur le territoire national», explique une source proche du ministère.

Selon une autre source, le renseignement aurait été transmis par l'Algérie, d'où sont originaires les principaux chefs d'AQMI. «On ne sait pas quand et où l'attentat aura lieu, mais on sait qu'il aura lieu», a déclaré un responsable des services de renseignements français.

Les surveillances policières ont été renforcées ces derniers jours autour des édifices publics et des lieux de culte juifs. La semaine dernière, la Tour Eiffel a été évacuée à la suite d'une fausse alerte à la bombe.

Et le parquet antiterroriste de Paris a ouvert hier une enquête pour «vérifier» un renseignement sur une femme soupçonnée de vouloir mener un attentat suicide dans la capitale.

AQMI avait désigné la France comme cible après une opération franco-mauritanienne le 22 juillet contre une base de l'organisation au Mali pour libérer l'otage français Michel Germaneau (78 ans), enlevé le 19 avril au Niger. Sept jihadistes avaient été tués, mais l'otage n'avait pas été libéré. AQMI a ensuite annoncé l'avoir exécuté, mais son corps n'a pas été retrouvé.

Sur le deuxième front de l'affrontement France-AQMI, Paris a envoyé au Niger 80 militaires participer à la traque des ravisseurs des sept otages - cinq Français, un Togolais, un Malgache - enlevés le 16 septembre à Arlit, site minier stratégique du géant du secteur nucléaire français Areva.

Ces militaires mènent des opérations de reconnaissance aérienne dans l'espoir «de détecter les émissions radio et tout signe électromagnétique pour tenter de localiser les preneurs d'otages», selon une source française qui assure qu'il ne s'agit pas d'unités armées.

Les ravisseurs, très mobiles, ont pris la fuite dans l'immensité désertique en direction du Mali, où ils se seraient réfugiés dans une zone montagneuse proche de l'Algérie.

Areva et le gouvernement nigérien continuaient à se renvoyer la responsabilité des failles dans la sécurité ayant permis ce raid audacieux. /ats-afp-reuters

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