Manifs contre la loi Travail: arrestations à Paris, heurts à Rennes

La police parisienne a annoncé jeudi avoir interpellé 85 personnes en amont de la manifestation des opposants à la loi Travail autour de la place de la Bastille. A Rennes, des dégradations ont été constatées.

La manifestation, d'abord interdite puis autorisée sous certaines conditions à Paris, se déroule sur un parcours resserré et encadré par plus de 2000 policiers, afin d'éviter une répétition des violences ayant entaché les précédents cortèges.

La sécurité a été drastiquement renforcée: un large périmètre a été fermé à la circulation et des opérations de pré-filtrage avec palpation, fouilles et contrôles d'identité étaient effectués aux abords de la place de la Bastille. Selon l'AFP, les policiers ont empêché l'accès aux manifestants munis de casques.

Dégâts à Rennes

Alors que la police veillait au grain à Paris, de nombreuses dégradations (tags et bris de vitrines, poubelles brûlées devant le commissariat) ont été commises jeudi à Rennes après une manifestation d'opposants à la loi Travail qui a rassemblé 1500 personnes selon la préfecture et 3000 selon le syndicat CGT.

Le cortège a défilé de midi à 13h30, précédé de quelque 300 jeunes dont certains encagoulés qui ont peint de nombreux tags. Ensuite, une "manifestation sauvage" de près d'un millier de personnes a poursuivi son défilé dans les rues en début d'après-midi.

De nombreuses agences bancaires, immobilières ou d'assurances ont d'abord été taguées, puis, dans un second temps, certains manifestants s'en sont pris aux vitrines, les brisant à l'aide de marteaux. Lors des bris de vitrines, des manifestants se sont interposés pour empêcher des journalistes de prendre des images.

Vers 14h30, quelques centaines de manifestants jouaient encore au chat et à la souris avec les forces de l'ordre. Les derniers manifestants, ainsi que les journalistes, étaient cantonnés dans une ruelle encerclée par les forces de l'ordre, avec interdiction de sortir du périmètre.