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Les énergies renouvelables ne suffiront pas à enrayer le réchauffement climatique

L'hydraulique, l'éolien, le solaire, les voitures électriques... tout ça ne suffira pas à enrayer le réchauffement climatique. Aujourd'hui, les énergies renouvelables ne représentent que 3% de la consommation mondiale d'énergie et la part des fossiles ne diminue pas depuis 15 ans. A ce rythme, sans développer une technique qui permettrait de capturer et de stocker les gaz à effets de serre, la planète va se réchauffer de 3 à 4°C.

01 févr. 2017, 10:57
Au niveau planétaire, la part des énergies renouvelables n'augmente pas de manière significative depuis 15 ans.

Face au maintien des énergies fossiles, l'essor des renouvelables seul ne permettra pas de freiner suffisamment le réchauffement climatique, alerte une étude parue dans Nature Climate Change.

Le solaire, l'éolien ou les voitures électriques ne suffiront pas à garder le réchauffement sous +2°C, la limite que s'est fixé le monde à Paris fin 2015, faute de progrès dans les technologies de capture des gaz à effet de serre, estiment les chercheurs.

A ce stade, "ces technologies n'empêchent pas vraiment la croissance des énergies fossiles ou des modes de transport conventionnels," constate Glen Peters, du Centre de recherche sur le climat d'Oslo (Cicero).

Le réchauffement est largement dû à la combustion du gaz, du charbon et du pétrole qui font tourner l'économie mondiale depuis la Révolution industrielle. De ce fait, le monde a déjà gagné 1°C lourd de conséquences (sécheresses, tempêtes, etc.).

L'accord de Paris a fixé un objectif collectif mais pas d'outils pour suivre l'action des pays. Les chercheurs ont donc listé une demi-douzaine d'indicateurs permettant le suivi et la comparaison des mesures décidées: croissance du PIB, énergie consommée et émissions de CO2 par unité de PIB, part des fossiles, notamment.

 

Part des fossiles inchangée

Au final, les renouvelables représentent moins de 3% de la consommation mondiale d'énergie (même si cette part est cinq fois plus importante qu'en 2000), notent-ils. Et la part des fossiles est la même depuis 15 ans: près de 87%.

Dans le même temps, certaines technologies jugées essentielles pour limiter les températures ne sont pas au point, rappelle l'étude: par exemple la capacité à extraire du CO2 de l'atmosphère. La "capture" et le stockage des gaz à effet de serre ne sont pas assez développés, notent les scientifiques.

Autre solution encore inexistante à une échelle suffisante: les bio-carburants dont le bilan carbone serait neutre. Or toutes ces technologies devraient s'additionner pour dévier une trajectoire qui conduit la planète vers +3 à +4°C, insiste l'étude, qui appelle aussi au sursaut politique.

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