Le printemps vénézuélien est brûlant. Et le mois d’avril est peut-être le plus cuisant pour le président Nicolas Maduro depuis son élection, il y a quatre ans. Après une période de calme relatif, les manifestations et blocages à grande échelle se multiplient depuis le début du mois. Plusieurs centaines de milliers de personnes se sont encore mobilisées, mercredi, dans la rue. Les opposants marchent vers un seul objectif: le départ de Nicolas Maduro.
Englué dans une crise économique, politique et institutionnelle depuis la victoire inédite des anti-chavistes aux législatives de décembre 2015, le pays vient d’entrer dans un nouveau cycle de violence: une trentaine de personnes sont mortes et près de 440 ont été blessées durant ces jours de colère. Cet embrasement marque-t-il un tournant?
La Cour suprême du pays, qui penche en faveur du président contesté, a tenté, fin mars, de torpiller le Parlement, bastion de l’opposition. Elle l’avait...