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Le Parlement grec approuve le partenariat civil homosexuel

Le Parlement grec a approuvé mardi de légiférer sur un partenariat civil pour les couples homosexuels. Mais le texte les prive toujours du droit de se marier, d'adopter des enfants et n'accorde pas les mêmes droits qu'aux hétérosexuels en matière de retraite, d'impôts et de santé, regrettent les militants de la cause homosexuelle.

23 déc. 2015, 07:29
L'union civile existe en Grèce depuis 2008 pour les couples hétérosexuels, mais les homosexuels étaient jusque-là exclus de ce régime matrimonial.

Le Parlement grec a approuvé mardi un projet de loi autorisant les accords de partenariats civils pour les couples homosexuels en dépit de la forte opposition d'une partie de la classe politique et de l'Eglise orthodoxe.

L'union civile existe en Grèce depuis 2008 pour les couples hétérosexuels, mais les homosexuels étaient jusque-là exclus de ce régime matrimonial, ce que la Cour européenne des droits de l'homme a jugé discriminatoire en 2013. Mardi, 194 parlementaires sur les 300 que compte la Vouli, le parlement monocaméral grec, se sont exprimés en faveur du projet de loi.

Le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré que cette loi permettait de mettre un terme à une situation honteuse pour l'Etat. "C'est un moment historique, non seulement pour la communauté LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes), mais aussi pour l'égalité en Grèce", a dit Vasiliki Katrivanou, parlementaire membre de Syriza, le parti grec de gauche radicale au pouvoir.

Le projet a reçu le soutien du Pasok, le parti socialiste grec, celui de la formation centriste To Potami et de plusieurs députés conservateurs. Certains parlementaires du parti de droite des Grecs indépendants, membre de la coalition Tsipras, l'ont en revanche rejeté. Leur chef de file, également ministre de la Défense, Panos Kammenos, n'était pas présent lors du vote.

Un texte critiqué

Quelques dizaines de partisans de cette loi se sont réunis à l'extérieur du Parlement alors que le projet était débattu.

Des militants de la cause homosexuelle ont toutefois regretté que le texte n'aille pas assez loin. Il prive pour l'instant les homosexuels du droit de se marier, d'adopter des enfants et n'accorde pas les mêmes droits qu'aux hétérosexuels en matière de retraite, d'impôts et de santé.

"Nous voulons ce partenariat civil, mais nous le voulons intégralement", déclaré Dimitra Kyrilou, ingénieure de profession et militante.

Le texte a été rejeté par le parti communiste, par l'Aube dorée, une formation d'extrême droite qui a appelé les cloches de toutes les églises du pays à retentir en signe de deuil, ainsi que par la puissante Eglise orthodoxe. "Le peuple de l'Eglise a foi en un certain mode de vie", a déclaré l'archevêque Hiéronyme. "Tout ce qui se situe en dehors n'est que diversion."

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