C’est le dialogue dans une région où résonnent surtout les bombes qui vient d’être salué. En décernant le prix Nobel de la paix à une structure représentant la société civile tunisienne qui a permis au pays de sortir d’une grave crise politique en 2013, les membres du comité norvégien ont encouragé les derniers espoirs d’un renouveau démocratique dans le monde arabe.
Alors qu’il s’est abîmé chez ses voisins, c’est dans son berceau que le printemps arabe grandit le mieux, et ce notamment grâce aux quatre organisations du dialogue national honorées vendredi par le prix Nobel. Le 25 juillet 2013, le député d’opposition Mohammed Brahmi est tué devant chez lui. En protestation, des députés d’opposition se retirent de l’Assemblée nationale, en pleine rédaction de la première Constitution d’après révolution.
La pression de la rue
Dès le lendemain un Front de salut national (FSN) se constitue autour de partis d’opposition et d’acteurs...