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Le génome décodé de la tique peut aider à combattre la borréliose

Les résultats d'une étude menée par un groupe international de chercheurs sur le génome de la tique pourraient permettre d'éviter des maladies comme la borréliose.

09 févr. 2016, 18:12
Le décodage du patrimoine génétique de la tique aura duré une dizaine d'années.

Un groupe international de chercheurs, dont des Suisses, a décodé le génome de la tique. L'étude met en lumière des solutions potentielles pour éviter des maladies transmises par les tiques, comme la borréliose. Entre 9'000 et 12'000 Suisses l'attrapent chaque année.

La tique du cerf est la première sorte de tique dont la séquence génétique a pu être déchiffrée. La découverte des chercheurs, dont des scientifiques du Swiss Institute of Bioinformatics (SIB), sert ainsi de base pour explorer la biologie de la tique et mieux combattre l'insecte, a indiqué mardi la SIB dans un communiqué.

Les chercheurs ont pu identifier certaines des protéines qui participent à l'interaction entre la tique du cerf et la bactérie de la borréliose ainsi que d'autres agents pathogènes. Grâce à ces protéines, il pourrait être possible à l'avenir de priver les tiques de leur capacité à transmettre des maladies.

Une personne est infectée lorsque la tique transmet par morsure des agents pathogènes dans une plaie ouverte. Les scientifiques ont aussi pu identifier les gènes responsables de la digestion du sang et de l'élasticité de l'abdomen, qui se gonfle à mesure que la tique se gorge de son repas.

Dix ans de recherches

Le décodage du patrimoine génétique de la tique aura duré près de dix ans, le génome se révélant être très complexe. Il contient de nombreuses répétitions qui rendent la lecture et l'interprétation de la séquence difficile. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue spécialisée "Nature Communications".

Les scientifiques ont découvert une autre particularité: "L'architecture génétique de la tique ressemble plus à celle des mammifères qu'à celle d'autres insectes", a dit Robert Waterhouse, de l'Université de Genève et du SIB.

La complexité du patrimoine génétique des tiques permet ainsi de mieux comprendre comment les génomes et les gènes se sont modifiés au cours de l'évolution.

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