Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Laurent Gbagbo interdit de séjour dans l'Union

21 déc. 2010, 12:09

L'isolement de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, s'est encore renforcé hier avec l'imposition de sanctions de l'Union européenne (UE). Le Conseil de sécurité de l'ONU a lui décidé de prolonger de six mois le mandat de sa force dans le pays (Onuci) et menace également de sanctions.

Dans une résolution adoptée hier, le Conseil de sécurité de l'ONU réaffirme «qu'il est prêt à imposer des mesures, y compris des sanctions ciblées, contre des personnes qui (...) menacent le processus de paix et la réconciliation nationale, y compris en sabotant le résultat du processus électoral». Le Conseil de sécurité envisage par ailleurs de déployer davantage de troupes dans le pays. La mission de l'Onuci, qui compte 10 000 casques bleus, devait se terminer le 31 décembre. Laurent Ggabgbo en avait demandé samedi le départ immédiat. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lui a opposé une fin de non-recevoir et l'a en outre mis en garde des «conséquences» que pourraient avoir des attaques contre l'Onuci.

De son côté, Patrick Achi, le porte-parole d'Alassane Ouattara, l'autre président proclamé retranché à l'hôtel du Golf à Abidjan, avait déclaré n'avoir «aucun doute» sur le renouvellement du mandat. Il a affirmé demander plutôt que ce mandat soit transformé en un «mandat d'intervention (...) pour soutenir le président». A Bruxelles, l'UE a décidé de sanctionner Laurent Gbagbo et 18 de ses proches dont son épouse, en leur interdisant de voyager sur son territoire. La France avait lancé vendredi un ultimatum à Laurent Gbagbo par la voix du président Sarkozy, l'enjoignant à quitter le pouvoir d'ici dimanche soir sous peine d'être frappé par de telles sanctions. La décision de sanctions de l'UE survient au lendemain des accusations de la Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay. Selon elle, les violences contre des partisans du rival de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, autre président proclamé, ont fait «plus de 50 morts» ces trois derniers jours.

Elle a dénoncé des «violations massives des droits de l'homme», évoquant en particulier des enlèvements commis de nuit par des «individus armés non identifiés en tenue militaire», accompagnés par des soldats et miliciens fidèles à Laurent Gbagbo.

Son ministre de l'Intérieur, Emile Guiriéoulou, a rejeté ces accusations, parlant d'un «rapport partisan». Choi Young-Jin, le chef de l'Onuci, a également dénoncé hier l'accroissement des «actes hostiles» commis depuis le 15 décembre «par le camp du président Gbagbo à l'endroit de la communauté internationale, y compris le corps diplomatique». /ats-afp

Votre publicité ici avec IMPACT_medias