Le récent scandale impliquant le cimentier franco-suisse LafargeHolcim – qui a reconnu avoir financé indirectement des groupes armés pour maintenir ses activités en Syrie – a visiblement éveillé les consciences. Les multinationales françaises seront tenues de mettre en place un «plan de vigilance» pour prévenir les atteintes aux droits humains et environnementaux commises par leurs filiales et sous-traitants à l’étranger. Une première mondiale.
Ainsi en a décidé, jeudi dernier, le Conseil constitutionnel français, chargé d’évaluer la conformité de la nouvelle loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordres, adoptée le 21 février. Une claque pour ses détracteurs qui avaient saisi le Conseil, 48h après l’adoption du texte. Un soulagement pour les Organisation non gouvernementales (ONG) à l’origine de cette législation. Parmi elles, l’association Sherpa qui défend les victimes de crimes économiques.
En novembre 2016, Sherpa, une ONG allemande, et onze ex-salariés syriens, ont déposé une...