Une quinzaine de jeunes Israéliens, ivres de colère, brandissent leurs poings menaçants vers le village arabe en contrebas. Attirés par le vacarme d’une fusillade, ces habitants du quartier de colonisation juif d’Armon Hanatsiv (Jérusalem-Est) viennent de prendre position autour d’un bus à l’arrêt. Policiers et secouristes s’activent dans l’habitacle tandis que des gardes-frontières s’efforcent de canaliser la petite foule.
Les dépouilles de deux passagers, couchées sur des civières, attendent encore d’être évacuées. Ils ont été tués, hier matin, par deux Palestiniens âgés de 22 et 23 ans. Une quinzaine de personnes se trouvaient à bord lorsqu’un des assaillants a ouvert le feu avec un pistolet, tandis que son complice frappait ses voisins à coups de hachoir. Cette fusillade au beau milieu d’un bus, sans précédent depuis le début de l’actuel pic de violences, a réveillé, pour de nombreux habitants de Jérusalem, les pires souvenirs de la seconde intifada.
«Je veux...