La justice russe voulait les "redresser". C'est peine perdue. Indomptables, les Pussy Riot libérées affichent une rage intacte, si ce n'est dopée par leurs 22 mois de détention. Sitôt sortie de la colonie pénitentiaire n°2 de Nijni-Novgorod, à 400 km à l'est de Moscou, Maria Alekhina, encore vêtue de son long manteau vert de détenue, a tenu à dépouiller Vladimir Poutine de ses atours de bon prince. Selon elle, l'amnistie votée la semaine dernière à l'occasion des 20 ans de la Constitution russe est "une profanation".
"Je n'ai pas changé d'avis sur le président. Je ne vois pas en cette amnistie un geste d'humanisme, mais une opération de communication", a-t-elle asséné à l'antenne de la télévision indépendante Dojd. "Si j'avais eu ne serait-ce qu'une petite possibilité de refuser cette amnistie, je l'aurais fait. Mais je n'ai été qu'un corps, que l'on a déplacé."
Européens frileux
Quelques heures plus tard, à...