«On n’abat pas un avion par hasard», relève Jean Marcou, spécialiste de la Turquie. «Il y a certes un message, direct et violent, aux Russes. La Turquie s’inquiète de la présence russe. Il y a déjà eu des problèmes il y a un mois. Il y a aussi en réalité un message aux Occidentaux. La Turquie essaye de revenir dans ce qui est en train de se négocier», estime le professeur de l’Institut d’études politiques de Grenoble.
«Il y a un contexte local qui explique directement l’incident», poursuit-il. «Il y a un fort contentieux entre la Russie et la Turquie dans cette zone. Depuis les attentats de Paris, la Russie, qui s’est rapprochée de la France, a intensifié ses bombardements en Syrie. Si elle a davantage frappé l’organisation Etat islamique, elle a continué à frapper des autres acteurs, dont les Turkmènes de Syrie, avec lesquels les Turcs...