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La peur des Kurdes guide Ankara

La position turque est complexe. Décryptage d’un universitaire.

26 nov. 2015, 00:53
Turkish demonstrators hold a banner and placards that read " we are with resistance against aggressors" as they protest Russian support to Assad regime in Syria, outside the Russian embassy in Ankara, Turkey, Tuesday, Nov. 24, 2015. Turkey shot down a Russian warplane Tuesday, claiming it had violated Turkish airspace and ignored repeated warnings. Russia denied that the plane crossed the Syrian border into Turkish skies. Russia said the Su-24 was downed by artillery fire, but Turkey claimed that its F-16s fired on the Russian plane after it ignored several warnings.(AP Photo) Turkey Syria Plane

«On n’abat pas un avion par hasard», relève Jean Marcou, spécialiste de la Turquie. «Il y a certes un message, direct et violent, aux Russes. La Turquie s’inquiète de la présence russe. Il y a déjà eu des problèmes il y a un mois. Il y a aussi en réalité un message aux Occidentaux. La Turquie essaye de revenir dans ce qui est en train de se négocier», estime le professeur de l’Institut d’études politiques de Grenoble.

«Il y a un contexte local qui explique directement l’incident», poursuit-il. «Il y a un fort contentieux entre la Russie et la Turquie dans cette zone. Depuis les attentats de Paris, la Russie, qui s’est rapprochée de la France, a intensifié ses bombardements en Syrie. Si elle a davantage frappé l’organisation Etat islamique, elle a continué à frapper des autres acteurs, dont les Turkmènes de Syrie, avec lesquels les Turcs...

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