Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La justice russe attaque le blasphème

Selon une information révélée par le figaro.fr, trois filles punks risquent jusqu'à sept ans de prisons pour avoir manifesté contre Poutine dans la cathédrale moscovite du Christ-Sauveur. Le procès doit débuter le 20 juillet.

14 juil. 2012, 10:39
Les trois jeunes femmes attendent leur procès.

Le groupe composé de trois jeunes femmes, intitulé Pussy Riot, avait interprété une danse anti-Poutine dans le choeur de la grande cathédrale moscovite du Christ-Sauveur. L'acte d'accusation, plutôt que de viser les propos anti-Poutine, évoque le blasphème sur un ton digne de l'Inquisition, provoquant l'ire des scientifiques.

En détention préventive depuis le 3 mars, les trois jeunes femmes risquent jusqu'à sept ans de prison. L'acte d'accusation qui fait l'objet de la polémique mérite d'être cité dans son intégralité: les trois filles «ont causé des dommages considérables aux valeurs sacrées du culte chrétien, attenté au mystère sacramentel de l'église et, refusant de répondre aux appels d'une employée de l'église de stopper ce sacrilège, sont entrées illégalement dans la partie clôturée de la basilique, destinée à effectuer les rites sacrés religieux. Par cela, elles ont humilié, d'une manière blasphématoire, les fondements séculaires de l'Église orthodoxe russe».

Cette inculpation a fait bondir les juristes comme les spécialistes de la religion. «Elle discrédite à la fois la justice, le pouvoir et l'Église», déclare au Figaro le directeur du Centre d'études de la religion, Nikolaï Chabourov. «Certains termes utilisés, comme le sacrilège, font référence à la langue religieuse du Moyen Âge. Dans un État laïc comme la Russie, de telles formulations n'ont rien à faire dans un acte d'accusation», s'étonne ce scientifique.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias