ATHÈNES ALEXIA KEFALAS
La rumeur de l’évacuation du centre de la ville tampon d’Idomeni courait depuis 48 heures. Difficile d’y croire, d’autant que ces derniers jours, les supputations allaient bon train sur une possible ouverture de la frontière, fermée depuis début mars. Mais aucune n’était avérée. Certains migrants, campant au bord des rails reliant la Grèce à Skopje, ont tout de même pris leurs tentes et leurs affaires personnelles pour se cacher dans les bois aux alentours. D’autres ont préféré rester sur zone.
Mais hier, dès 7 heures du matin, quand les quelque 700 policiers ont encerclé le campement pour demander aux migrants et aux réfugiés de se rendre dans des centres d’accueil, ils n’avaient pas d’autres choix que de se résigner. Les policiers avaient tout prévu, y compris un hélicoptère, et le renvoi des journalistes, pour ne laisser que la télévision nationale filmer cette opération. L’espace était quadrillé et...