Le Conseil des droits de l'homme s'est alarmé hier à Genève des atrocités commises en Côte d'Ivoire et a demandé à toutes les parties d'y mettre fin immédiatement. L'ONU craint une escalade de la violence et a indiqué qu'au moins 173 personnes ont été tuées en une semaine.
«Entre le 16 et le 21 décembre, les responsables des droits de l'homme sur place ont reçu des informations sur 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires», a affirmé la Haut Commissaire adjointe aux droits de l'homme Kyung-Wha Kang. La responsable de l'ONU a dénoncé «l'usage excessif de la force par les partisans de Laurent Gbagbo». Au terme d'une journée de difficiles négociations en coulisses, le texte proposé par le Nigéria au nom du groupe africain et adopté par consensus demande au Conseil de rester saisi de la situation en Côte d'Ivoire et de prendre «les mesures appropriées si la situation des droits de l'homme se détériore sur place».
La Suisse a apporté son soutien à la convocation de la session extraordinaire du Conseil. Elle a joint sa voix aux autres pays pour demander l'arrêt des violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire ainsi qu'«une enquête indépendante dans les meilleurs délais». «La Suisse condamne avec fermeté les violations des droits humains qui continuent de se produire», a déclaré l'ambassadeur de Suisse Amadeo Perez. «Nous condamnons l'utilisation excessive de la force. Nous exhortons les parties concernées à rétablir l'Etat de droit, à respecter le droit à la vie et le droit à la liberté d'expression et de réunion», a affirmé l'ambassadeur suisse. /ats-afp