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L'oléoduc russe Sibérie-Pacifique en service

La Russie poursuit l'extension de son empire pétrolier. Avec la réalisation et la mise en service de la seconde partie de son oléoduc Sibérie-Pacifique, le pays peut maintenant distribuer son pétrole rapidement jusqu'aux confins de l'Asie, et l'acheminer vers le Japon.

25 déc. 2012, 08:32
Avant la réalisation de cet oléoduc gigantesque, le pétrole était acheminé par train (ici en 2009).

Très dépendante de ses exportations d'énergie, la Russie a mis en service mardi le deuxième tronçon de l'oléoduc russe Sibérie-Pacifique, a rapporté l'agence publique Ria-Novosti. Cet ouvrage doit permettre d'ouvrir encore les marchés asiatique et américain au pétrole pompé dans le riche sous-sol sibérien.

Ce tronçon de plus de 2000 km relie Skovorodino (région de l'Amour, Extrême-Orient russe) à la baie de Kozmino, sur la côte russe de la mer du Japon. Il aura au début une capacité annuelle de 30 millions de tonnes de pétrole.

A terme, le tuyau pourra transporter 50 millions de tonnes par an vers ce port industriel, jusqu'ici alimenté par train, selon Transneft, la compagnie publique chargée du transport du brut russe.

Le premier tronçon, une canalisation de 2694 km et d'une capacité de 30 millions de tonnes de pétrole par an, relie Taïchet (Sibérie orientale) à Skovorodino. Il a été mis en service en décembre 2009.

La mise en service du deuxième maillon dote la Russie "d'un réseau d'oléoducs reliant la Baltique au Pacifique", a souligné le président de Transneft Nikolaï Tokarev.

Elle va aussi "renforcer considérablement" le développement économique de l'Extrême-Orient russe, a déclaré le président Vladimir Poutine, cité par les agences russes, en suivant la cérémonie par téléconférence. "C'est un événement important", a-t-il insisté.

Elargir ses débouchés

Le pétrole et les produits pétroliers représentent la moitié des exportations et des revenus du budget fédéral de la Russie, premier producteur d'or noir dans le monde au coude à coude avec l'Arabie Saoudite.

Au moment où la crise économique plombe la demande en Europe, Moscou compte beaucoup sur l'Asie, région locomotive de la consommation d'énergie ces dernières années, pour élargir ses débouchés.

Une branche de 930 kilomètres qui relie le premier tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique aux raffineries de la ville chinoise de Daqing, dans le nord-est, est entrée en opération début 2011.

Mais avec le deuxième tronçon, c'est toute la région Pacifique que vise la Russie. Vladimir Poutine a souligné qu'une fois chargé dans les tankers, le brut sibérien serait dirigé, outre la Chine, vers le Japon, la Corée du Sud, Singapour, les Philippines et Taïwan, mais aussi les Etats-Unis.

Un tiers vers les USA

A l'heure actuelle, 35% du pétrole transitant par le port de Kozmino part en direction des Etats-Unis, premier pays consommateur de pétrole dans le monde, a indiqué le président de Transneft.

Quelque 30% de l'or noir est destiné au Japon, 25% à 28% à la Chine et le reste à Singapour, à la Malaisie et à la Corée du Sud. "Je pense que ces proportions resteront les mêmes", a avancé le dirigeant.

Transneft espère porter les quantités de pétrole exportées depuis Kozmino de 15,6 millions de tonnes cette année à 21 millions de tonnes l'an prochain, puis 30 millions de tonnes à l'horizon 2015.

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