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L'Italo-Suissesse n'en voulait pas au pape

28 déc. 2009, 04:15

Le tribunal du Vatican a indiqué ce week-end qu'il se prononcera «d'ici quelques semaines» sur l'auteur de l'agression contre le pape Benoît XVI la nuit de Noël. Il tiendra compte en particulier de l'état psychique de la jeune femme, une Italo- Suissesse de 25 ans.

«Il n'y a pas de nombreuses recherches à faire, nous n'avons besoin ni de recourir à des autorités judiciaires étrangères ni de dépositions», a déclaré hierle président du tribunal Giuseppe Dalla Torre dans une interview au journal des évêques italiens. Après une «phase préliminaire» pour déterminer la nature du délit, «il faudra tenir compte tant des aspects objectifs que subjectifs. Le fait que cette femme n'était pas armée peut aider à qualifier» le geste, a-t-il ajouté. Mais surtout, il faudra déterminer «à quel point cette personne était perturbée». S'il apparaît qu'elle n'était pas responsable de ses actes, «il est évident qu'elle ne sera pas soumise à une procédure pénale».

Susanna Maiolo, une Italo-Suissesse de 25 ans s'était précipitée sur le pape au début de la messe de minuit jeudi soir, entraînant la chute de Benoît XVI qui avait toutefois pu célébrer l'office normalement.

Après avoir été interrogée par la gendarmerie vaticane, elle a été conduite dans une institution psychiatrique. Selon la presse italienne, la jeune femme, qui avait tenté le même geste lors de la messe de minuit l'an dernier, a déclaré aux médecins qu'elle «ne voulait pas faire de mal au pape, seulement lui demander de l'aide pour les plus faibles». «Je voulais demander au pape de penser aux plus faibles, aux personnes fragiles, à ceux qui meurent de faim et du sida en Afrique. C'était une demande d'aide, un message de la part de ceux qui souffrent», a-t-elle dit aux médecins selon «Il messagero».

Selon «Il Corriere della sera», Susanna Maiolo, traitée pour troubles psychiatriques depuis plusieurs années, a ajouté qu'elle «voulait seulement un peu d'attention». «Maintenant je lui demande pardon», a-t-elle dit aux médecins. Selon le même journal, deux carabiniers sont placés en permanence devant sa chambre et sa famille a demandé qu'elle soit protégée de tout contact extérieur.

Le pape a poursuivi ce week-end son programme chargé des festivités de Noël. Le souverain pontife a célébré samedi la prière de l'angélus pour la Saint Etienne, premier martyr de la chrétienté.

Il est apparu serein lorsqu'il s'est présenté à la fenêtre de ses appartements et a salué les fidèles rassemblés sur la place Saint- Pierre. Comme vendredi, lors de la traditionnelle bénédiction urbi et orbi (à la ville et au monde), le pape n'a fait aucune allusion directe à son agression.

Dans son homélie, il a appelé à «soutenir par la prière» les «nombreux croyants qui, dans plusieurs régions du monde, sont soumis à des épreuves et des souffrances à cause de leur foi».

Hier, le souverain pontife s'est rendu dans un centre pour sans abris à Rome. Il s'est approché de la foule qui l'attendait et a serré les mains des enfants. /ats-apf

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