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L'Afrique du Sud va se retirer de la Cour pénale internationale

Invoquant des incompatibilités, l'Afrique du Sud va se retirer de la Cour pénale internationale. Le retrait prendra effet dans un an. Le pays avait déjà exprimé son intention de quitter la CPI il y a une année.

21 oct. 2016, 10:51
La CPI est la première juridiction jouissant d'une compétence internationale permanente pour juger les cas de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.

L'Afrique du Sud va se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). Dans une lettre adressée aux Nations unies elle estime que "ses obligations au regard de la résolution pacifique des conflits étaient parfois incompatibles avec l'interprétation donnée" par la CPI.

Ce retrait "prendra effet dans un an, à compter de la date de réception de cette lettre par le secrétaire général de l'ONU", a annoncé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite NKoama-Mashabane dans ce courrier daté de mercredi et diffusée vendredi par la télévision publique SABC.

L'Afrique du Sud avait exprimé il y a un an l'intention de quitter la CPI après les critiques émises à son encontre pour ne pas avoir exécuté un mandat d'arrêt lancé contre le président soudanais Omar Hassan al Bachir, accusé de génocide et de crimes de guerre, lors d'une visite de ce dernier en 2015.

 

Le précédent du Burundi

Active depuis juillet 2002 et composée de 124 Etats membres, la CPI est la première juridiction jouissant d'une compétence internationale permanente pour juger les cas de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Plusieurs pays africains reprochent toutefois à cette instance créée par le traité de Rome en 1998 de concentrer essentiellement ses efforts sur l'Afrique.

Pour se retirer du traité de Rome, un pays doit en informer le secrétaire général des Nations unies et son retrait prend officiellement effet un an plus tard.

Le Burundi semblait devoir être le premier pays à quitter la CPI après un vote en ce sens de son parlement la semaine dernière. Le président burundais Pierre Nkurunziza a confirmé cette décision par décret mardi mais l'ONU n'a pas encore reçu la notification officielle.

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