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L'aéroport d'Amsterdam se dote de scanners

Après la tentative d'attentat de la semaine dernière sur un vol Amsterdam-Detroit, l'aéroport néerlandais de Schiphol va très rapidement se doter de scanners corporels.

31 déc. 2009, 08:43

Des scanners corporels vont être utilisés «d'ici à trois semaines» à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol pour contrôler tous les passagers en partance vers les Etats-Unis. Cette mesure fait suite à l'attentat manqué de vendredi dernier sur un vol de ligne Amsterdam-Detroit.

Quinze appareils de ce type, actuellement à l'essai et utilisés de manière aléatoire, vont être équipés d'un nouveau logiciel, a expliqué la ministre néerlandaise de l'Intérieur, Guusje ter Horst, au cours d'une conférence de presse à La Haye. Leur coût s'élève à 150 000 euros (222 900 francs) pièce.

La ministre a souligné que la mesure allait «améliorer de manière significative la sécurité des passagers, car ces appareils peuvent détecter des objets non métalliques». L'auteur de l'attentat manqué avait caché sous ses vêtements de la poudre explosive qui n'a pas été détectée par les détecteurs de métaux.

Le nouveau logiciel permet d'effectuer les contrôles sans intervention humaine. Il représente le corps humain sous la forme d'une poupée afin de ne pas donner lieu à des présomptions de voyeurisme, principale critique contre les scanners qui déshabillent virtuellement sur l'écran les personnes contrôlées. Un contrôleur n'interviendra que si une anomalie est détectée.

Cinq millions de passagers se rendent chaque année aux Etats-Unis ou en viennent via Schiphol, selon une porte-parole de l'aéroport néérlandais.

Au Nigeria également, les aéroports internationaux seront dotés l'année prochaine de scanners corporels, a déclaré hier le chef de la Direction de l'aviation civile du pays, Harold Demuren. Le jeune auteur de l'attentat manqué avait débuté son voyage à Lagos, où les autorités assurent qu'il a été contrôlé normalement.

L'attentat contre l'avion de ligne américain a été préparé de manière «assez professionnelle», selon les premiers résultats de l'enquête menée aux Pays-Bas. Mais il a été exécuté «en amateur», a indiqué hier la ministre néérlandaise de l'Intérieur. L'explosif utilisé par le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab «n'est pas facile à fabriquer et son utilisation n'est pas sans risque», a-t-elle souligné.

Le père du jeune Nigérian, un riche banquier et ancien ministre nigérian, a été interrogé lundi par la CIA et le FBI au Nigeria, a indiqué un agent des services de renseignement nigérians.

La famille Abdulmutallab avait indiqué lundi que le père du suspect, inquiet face à la radicalisation religieuse de son fils, avait alerté les agences de sécurité nigérianes et internationales avant la tentative d'attentat.

Le Yémen, où Umar Farouk Abdulmutallab déclare avoir reçu un entraînement, a réaffirmé sa détermination à traquer les activistes d'Al-Qaïda, qui a revendiqué lundi l'attentat manqué. Mais Sanaa attend davantage d'aide de la part des Etats-Unis dans sa lutte contre Al-Qaïda qui, selon un ministre yéménite, pourrait planifier des attaques similaires à l'attentat manqué contre le vol Amsterdam- Detroit.

Les Etats-Unis, de leur côté, sont déterminés à «identifier» les failles de leur système de sécurité qui ont permis la tentative d'attentat et à y «remédier», a assuré hier la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano.

La CIA s'est quant à elle défendue de n'avoir pas suffisamment diffusé les informations qu'elle détenait au sujet du Nigérian, comme l'affirment des médias américains. Un responsable du renseignement américain a indiqué que l'entretien en novembre dernier avec le père du suspect ne contenait pas d' «élément-clé» qui aurait permis de placer le nom d'Umar Farouk Abdulmutallab sur la liste des 4000 personnes interdites de vol vers les Etats-Unis. /ats-afp-reuters

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