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Khodorkovski écope de 14 ans de prison

31 déc. 2010, 13:26

L'ex-magnat pétrolier russe Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev ont été condamnés hier à 14 ans de prison. Ils resteront en prison jusqu'en 2017, compte tenu d'une précédente condamnation. Ce jugement a été dicté par le premier ministre Vladimir Poutine, estime la défense.

Les deux hommes ont été reconnus coupables par un tribunal moscovite du vol de millions de tonnes de pétrole et du blanchiment de 23,5 milliards de dollars. Ils resteront en prison jusqu'à la fin du prochain mandat présidentiel en 2017.

Le tribunal a pris en compte la peine purgée depuis leur arrestation en 2003 dans le cadre d'une première affaire d'évasion fiscale et d'escroquerie, selon le site internet des défenseurs de l'ex-homme le plus riche de Russie, www.khodorkovsky.ru.

Assis dans une cage en verre, Mikhaïl Khodorkovski a accueilli l'annonce de la peine avec le sourire. Il ne s'attendait pas à une relaxe après avoir été déclaré coupable, lundi, de faits vivement contestés par la défense.

«Notre exemple montre qu'en Russie, il n'y a pas d'espoir de protection contre les bureaucrates», a réagi Mikhaïl Khodorkovski, dans un communiqué lu par un de ses avocats à la sortie du tribunal. «Nous ne nous laissons pas décourager», a-t-il ajouté.

L'avocat de la défense, Iouri Schmidt, a estimé que ce jugement était «illégal» et le fruit des pressions exercé par le premier ministre, Vladimir Poutine. Le premier ministre avait déclaré à la mi-décembre à propos de l'ex-PDG du groupe pétrolier Ioukos, que «tout voleur (devait) aller en prison». La défense avait alors dénoncé une «ingérence directe» dans ce procès entamé en mars 2009. La reconnaissance de culpabilité des deux hommes avait déjà été critiquée par les Etats-Unis et plusieurs pays de l'Union européenne. La Russie a qualifié ces prises de position «d'inacceptables».

Hier, quelques minutes après l'annonce de la peine, Berlin s'est à nouveau dit «très préoccupé» après la sentence. La chancelière Angela Merkel s'est dite «déçue par le verdict» dans un communiqué. Le président du Parlement européen Jerzy Buzek est lui aussi «très déçu» et estime que la lourde peine infligée aux deux hommes d'affaires montrait les limites de l'Etat de droit en Russie.

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé la Russie à entendre les préoccupations liées au procès de Mikhaïl Khodorkovski et Washington a réaffirmé être préoccupé par «ce qui s'apparente à un usage abusif du système judiciaire à des fins inappropriées».

L'ancien patron de Ioukos, qui clame son innocence, a été arrêté en octobre 2003 alors qu'il manifestait son intention de se lancer en politique. Il a été condamné en 2005 à huit ans de détention pour fraudes et évasion fiscale et devait sortir de prison l'an prochain. /ats-afp-reuters

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