A l’été 2015, en pleine montée en puissance de l’Etat islamique, le secrétaire d’Etat John Kerry lançait un grand jeu géopolitique sur la Syrie, en mettant les Russes au cœur de la négociation sur la paix, tout en essayant d’y associer aussi les Iraniens, les Turcs et les Saoudiens, lors de multiples voyages.
«Nous sommes dans un changement de paradigme stratégique, une révolution de notre approche, nous allons essayer de redonner aux Russes la possibilité de retrouver leur influence en Syrie, tout en trouvant une issue à cette crise. Le couple Kerry-Lavrov sera le fer de lance de cette stratégie», décryptait alors une source proche des renseignements américains. «Nous sommes en désaccord sur Assad, mais nous partageons avec les Russes l’idée de maintenir un pouvoir séculariste, issu de l’ancien régime baasiste. Nous ne voulons pas répéter les erreurs des néoconservateurs en Irak», poursuivait-il. Il précisa que ce nouveau...