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Italie: la croissance à l'agenda de Mario Monti

Croissance, fiscalité, emploi, Europe, fraude fiscale: voici les grands thèmes abordés par Mario Monti dans son programme.

24 déc. 2012, 15:16
mario_monti

Emploi, justice, croissance, fiscalité, Europe, fraude fiscale: ce sont les grands thèmes abordés par Mario Monti dans son programme publié dimanche soir sur Internet (www.agenda-monti.it). Ce dernier est baptisé "Changer l'Italie, réformer l'Europe, un programme pour un engagement commun".

L'un des axes majeurs du programme constitue l'Europe. Il faut construire "une Europe plus intégrée et solidaire, contre tous les populismes", stipule le programme de 25 pages visant à prolonger les résultats obtenus durant les 13 mois du gouvernement Monti.

Le but est de poursuivre l'action déjà entreprise, tant sur le plan de la croissance que sur le renforcement des instruments pour stabiliser le marché des bons du trésor, explique le texte.

Au sujet de l'emploi, les mots d'ordre son "modernisation et simplification drastique du marché du travail". M. Monti souhaite dépasser le dualisme entre travailleurs protégés et non protégés. Il veut également lancé un programme pour l'emploi des jeunes, avec des incitations à l'embauche des moins de 30 ans.

La croissance par des "finances saines"

L'agenda de M. Monti met également l'accent sur la croissance, notamment en tablant sur la libéralisation des secteurs du commerce et des services, en réduisant la dette publique de 5% à partir de 2015.

M. Monti revient également sur l'impôt foncier sur la résidence principale, rétabli par son gouvernent, mais très impopulaire. Cette taxe peut être révisée, mais certainement pas être abolie, détaille le document.

L'équation consiste à réduire les dépenses, mais aussi à imposer les grands patrimoines et les produits de luxe pour diminuer la pression fiscale, principalement au profit des entreprises et du travail.

La presse timorée

L'annonce dimanche par Mario Monti de sa disponibilité à diriger de nouveau l'Italie après les élections de février a fait lundi la Une des quotidiens de la péninsule. Beaucoup lui reprochent son ambiguïté. Pour le quotidien de gauche "La Repubblica", "la ligne de Mario Monti est vague".

Dans son éditorial, le vice-directeur du journal Massimo Giannini écrit: "Monti, pour le moment, n'est pas candidat. Mieux encore: il est candidat mais à sa manière. Comme un 'candidat réticent'". Même observation dans "Il Corriere della Sera", le quotidien italien de référence, qui publie en première page un éditorial intitulé "Manque de clarté". "En fin de compte, Mario Monti sera un candidat non-candidat", écrit Massimo Franco, qui note que sa candidature "débute dans un brouillard où ses électeurs potentiels risquent de se perdre".

"Les élections se tiennent dans deux mois jour pour jour", poursuit-il. "Il serait bien que l'électorat puisse choisir en ayant un cadre bien clair des camps et de leurs leaders".

Pour "La Stampa", le quotidien conservateur de Turin, "le discours de Mario Monti risque de n'avoir aucune conséquence pratique (...) parce que le parcours annoncé n'est pas clair".

Quant à "Il Fatto quotidiano", plus irrévérencieux encore, il publie en Une une caricature montrant Mario Monti sur une montagne, tel Moïse, présentant son programme comme les Dix Commandements devant ses alliés et ses rivaux. "Moi je suis Monti, et vous non", titre le journal.


 
 

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