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Iran: les réformateurs pro-Rohani gagnent les législatives, sans majorité

Samedi, les réformateurs gagnent le nombre le plus important de places au second tour des législatives en Iran mais ne remportent pas encore la majorité.

30 avr. 2016, 09:08
/ Màj. le 30 avr. 2016 à 17:52
Les modérés et réformateurs ont obtenu au moins 33 sièges contre 21 pour les conservateurs. (archive)

Les législatives en Iran ont consacré le retour au Parlement des réformateurs, selon les résultats officiels publiés samedi. Alliés aux modérés du président Hassan Rohani, ils y disposeront du groupe le plus important, mais sans toutefois atteindre la majorité.

C'est la première fois depuis 2004 que l'Assemblée ne sera plus dominée par les conservateurs et que les deux grandes tendances politiques iraniennes seront représentées de manière à peu près égale. Sur 68 sièges en jeu lors du second tour des législatives qui s'est tenu vendredi, la liste "Espoir" des réformateurs et modérés en remporte 38, contre 18 aux conservateurs et 12 à des indépendants.

En ajoutant ces sièges aux 95 remportés au premier tour du 26 février par les candidats de la liste "Espoir", ou proches, les pro-Rohani auront, avec au moins 133 sièges, le groupe le plus important au Parlement, qui en compte 290, selon un décompte de l'AFP à partir des résultats officiels. Mais ils ne parviennent pas à la majorité de 146 voix. Les conservateurs, ou proches, et les indépendants suivront avec respectivement 125 et 26 députés.

Cinq représentants des minorités religieuses (juifs, arméniens, assyriens et zoroastriens) ont été élus dès le premier tour et l'élection d'une députée réformatrice a été invalidée à Ispahan (centre).

Victoire personnelle

Les pouvoirs du Parlement sont limités par rapport à d'autres institutions du régime iranien, comme le Conseil des gardiens de la Constitution. Celui-ci est en partie composé de religieux nommés par le guide suprême, Ali Khamenei.

Mais, à un an de l'élection présidentielle à laquelle Hassan Rohani devrait se représenter pour un second mandat de quatre ans, ces résultats n'en représentent pas moins une victoire personnelle pour le président.

Depuis 2013, il a mené une politique de rapprochement avec l'Occident. Elle a culminé avec la conclusion, en juillet 2015, d'un accord historique sur le programme nucléaire iranien avec les grandes puissances.

Majorité potentielle

Il faudra attendre la position des députés indépendants pour savoir si les alliés du président Rohani obtiennent la majorité de 146 sièges au Parlement.

Mais, même s'ils n'y parviennent pas, les réformateurs et les modérés pourront compter sur des conservateurs pragmatiques plus conciliants. Les plus radicaux d'entre eux, opposés à la politique d'ouverture du président, ont en effet été éliminés dès le premier tour.

La précédente Assemblée était largement dominée par les conservateurs avec plus de 200 élus.

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