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France: un mère écope de deux ans de prison pour avoir aidé son fils à partir combattre en Syrie

Accusée de "financement du terrorisme", la mère d'un djihadiste présumé mort en Syrie en août 2016 a été condamnée à deux ans de prison. Un procès qui pourrait faire jurisprudence.

28 sept. 2017, 18:12
Le jeune homme, délinquant condamné plusieurs fois, notamment pour trafic de drogue, s'est radicalisé en prison en 2014 et 2015.

La mère d'un jeune djihadiste présumé mort en Syrie en août 2016 a été condamnée jeudi à deux ans de prison pour "financement du terrorisme", dans un procès qui pourrait faire jurisprudence. Le tribunal l'accuse d'avoir aidé son fils à aller en Syrie.

L'avocat de cette femme de 42 ans, attachée commerciale dans une entreprise d'Alsace, a jugé cette décision "indigne". Elle a annoncé qu'il faisait immédiatement appel. Le ministère public avait requis 18 mois de prison ferme à l'encontre de cette mère de trois enfants sans signe visible la rattachant à la religion musulmane.

 

 

La présidente du tribunal lui a reproché d'avoir aidé en toute connaissance de cause son fils à violer une interdiction de quitter le territoire et à rejoindre en Syrie l'organisation de l'Etat islamique, en lui payant des billets d'avion et en lui envoyant de l'argent, et d'avoir "constamment menti" à ce sujet.

"Sans cette aide substantielle, il n'aurait pas pu aller aussi facilement en Syrie et y combattre avec l'Etat islamique", a-t-elle dit. "Vous avez financé une organisation terroriste".

"Deux mille parents concernés"

La mère du jeune djihadiste a réaffirmé à l'issue de l'audience n'avoir aucune sympathie pour l'islam radical. "Je condamne fermement le terrorisme", a-t-elle dit à la presse. "Financer une idéologie que moi-même je combats, que moi-même je ne cautionne pas? C'est un procès d'une mère qui a aidé son fils. J'ai cru en lui, j'ai continué à croire en lui".

Pour les avocats des prévenus, ce procès risque d'en appeler de nombreux autres. "Ce n'est plus le seul combat de cette mère mais celui de tous les parents d'enfants radicalisés en prison ou hors de prison, menacés de poursuite par le parquet qui les jugent responsables de cette situation", a dit son avocat. Il avait déclaré auparavant à la presse que "2000 parents (étaient) concernés (...)": "Il ne faut pas que ça fasse jurisprudence".

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