L'Assemblée nationale a voté jeudi l'interdiction de l'emploi de collaborateurs familiaux par les parlementaires français. Cette pratique avait choqué lors de la dernière campagne présidentielle, marquée par l'affaire Penelope Fillon.
La femme du candidat de la droite à la présidentielle, François Fillon, ainsi que ses enfants sont soupçonnés d'avoir bénéficié d'emplois fictifs après avoir été rémunérés en tant qu'assistants parlementaires. Cette affaire a empoisonné la campagne de François Fillon, alors parti comme favori et qui a finalement été éliminé au premier tour du scrutin présidentiel.
Elle lui a également valu le 14 mars une inculpation, notamment pour "détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux".
Promesse de campagne
L'interdiction votée jeudi à main levée par les députés était une promesse de campagne du président Emmanuel Macron, à la suite de cette affaire. Seront interdits les emplois familiaux "pour la famille proche" (conjoint, concubin, parents et enfants ainsi que ceux du conjoint ou concubin) sous peine de trois ans de prison et 45'000 euros d'amende.
Pour l'emploi de toute autre personne du second cercle (ayant un "lien familial", membre ou ancien membre de la famille), il y aura une obligation de déclaration, comme en cas d'emploi croisé (embauche d'un collaborateur de la famille d'un autre élu ou ministre).