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Etats-Unis: un employé obtient le droit d'insulter son patron sans se faire licencier

Un serveur américain s'est fait virer pour avoir insulté son patron sur Facebook. Il a fait recours au tribunal qui a jugé que le licenciement était abusif, car les propos s'inscrivaient dans le cadre d'une dispute syndicale.

25 avr. 2017, 14:01
/ Màj. le 25 avr. 2017 à 18:33
La justice estime que le cadre de l'injure dédouane l'employé.

Si l'histoire paraît incroyable, elle n'en demeure pas moins vraie. Dans un pays - les Etats-Unis - qui n'est pas réputé pour son sens aigu de la protection des travailleurs, le cas d'Hernan Perez a de quoi faire date. En 2011, ce serveur new yorkais rédige un commentaire virulent à l'encontre de son patron, comme le rapporte le New York Post. "Bob est un enc... de sa mère, il ne sait pas comment parler aux gens! J'enc... sa mère et toute sa put... de famille! Quel loser! Dites oui au syndicat!"

Hernan Perez a certes effacé son post quelques jours plus tard, mais sa direction a eu vent de la chose et s'est empressée de le licencier. L'homme a donc saisi la justice contre ce licenciement, et contre toute attente une cour d'appel fédérale vient de reconnaître 6 ans plus tard que l'ex-entreprise d'Hernan Perez avait eu tort de le virer.

La raison? Les juges ont estimé que les insultes ont été écrites dans le cadre d'une dispute sur la syndicalisation des employés. Dans leur verdict rapporté par BuzzFeed,ceux-ci expliquent que "les insultes de Perez n'étaient pas uniquement une réaction contre son patron, mais faisaient partie d'un débat tendu sur le mauvais traitement des employés juste avant une élection syndicale."

Par conséquent, dans une telle situation de tels commentaires, bien qu'outranciers, sont protégés par la loi. En outre, il semblerait que le recours à un langage ordurier et insultant était fréquent au sein de l'entreprise. Il n'était pas rare que les membres de la direction eux-mêmes traitent leurs employés d'"enc... de leur mère" par exemple. Enfin, aucun collaborateur n'a jamais été viré auparavant pour avoir juré dans le cadre du travail. De quoi atténuer encore la responsabilité d'Hernan Perez.

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