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États-Unis: l'administration Trump attise les tensions internationales et s'attaque à des pays alliés

Alors que Donald Trump est entré en fonction il y a tout juste deux semaines, ses déclarations incendiaires à l'égard de pays rivaux et alliés n'ont de cesse de se multiplier. L'administration du président américain a également pris ses distances avec Israël, jusqu'alors connu comme l'allié historique.

03 févr. 2017, 06:39
Le président des Etats-Unis Donald Trump attise les foyers de tensions internationales, notamment avec l'Iran et la Russie.

Le président des Etats-Unis Donald Trump attise les foyers de tensions internationales, notamment avec l'Iran et la Russie. De son côté son secrétaire à la Défense a ouvert un autre front vendredi en mettant en garde la Corée du Nord contre toute velléité d'attaque nucléaire.

Deux semaines après son investiture, le président nationaliste et isolationniste et son administration multiplient les déclarations diplomatiques incendiaires contre des pays rivaux ou adversaires de l'Amérique. Alliés ou partenaires des Etats-Unis, comme Israël, l'Australie ou le Mexique ont également été visés.

Lors d'une visite à Séoul, le nouveau secrétaire à la Défense, James Mattis, a ainsi averti vendredi qu'une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les Etats-Unis ou un de ses alliés entraînerait une réponse "efficace et écrasante".

Le chef du Pentagone est le premier responsable de l'administration Trump à partir en voyage officiel à l'étranger. Arrivé jeudi en Corée du Sud, il poursuivra vendredi au Japon une tournée destinée à rassurer ces alliés clés des Etats-Unis quant à l'engagement de Washington en matière de sécurité à leurs côtés.

Nucléaire iranien

Mais l'Iran est aussi visé. Après une "mise en garde" de la Maison Blanche à la suite d'un test de missile balistique, l'administration Trump envisage de prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran, ont indiqué des sources proches du dossier.

Ces mesures de rétorsion contre des personnes ou des entités liées au programme iranien de missiles balistiques seraient la première traduction du durcissement annoncé par Washington face à la République islamique. Et ce malgré l'accord historique sur le nucléaire iranien scellé en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.

Cet accord a été la grande percée diplomatique du prédécesseur de Donald Trump, Barack Obama. Le démocrate s'était efforcé d'apaiser les tensions avec l'Iran. Au contraire, le président républicain a pris un ton belliqueux contre la puissance chiite: "Rien n'est exclu", a-t-il répondu à la presse à propos d'une action militaire. Téhéran a dénoncé des menaces "sans fondement, répétitives et provocatrices".

Crimée et nouvelles colonies

Beaucoup plus surprenant, Washington s'en est aussi pris à Moscou.

Alors que le rapprochement avec le président russe Vladimir Poutine est une priorité de Donald Trump, sa nouvelle ambassadrice à l'ONU Nikki Haley a "condamné les actions agressives de la Russie" en Ukraine. Devant le Conseil de sécurité, elle a affirmé que les sanctions contre Moscou seraient maintenues "jusqu'à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule (de Crimée) à l'Ukraine".

L'administration Trump a aussi pris ses distances avec Israël, l'allié historique, que le nouveau président américain n'avait cessé de couvrir de louanges après les tensions de l'ère Obama. La Maison Blanche a ainsi jugé que "la construction de nouvelles colonies" dans les Territoires palestiniens occupés pourrait "ne pas aider" à résoudre le conflit israélo-palestinien.

Tout juste installé au Département d'Etat, le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, s'est cependant entretenu dans la soirée au téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyanu. Il l'a assuré "de l'engagement sans faille" de l'Amérique auprès de "ses alliés clés", selon son porte-parole, Mark Toner.

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