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Etats-Unis: Donald Trump signe un nouveau décret anti-immigration

Donald Trump a signé lundi un nouveau décret anti-immigration visant les ressortissants de certains pays musulmans. L'Irak ne fait plus partie de la "liste noire".

06 mars 2017, 17:44
Le président américain a signé un nouveau décret.

Le président américain Donald Trump a signé lundi une mouture atténuée de son décret contre les voyageurs de certains pays musulmans et contre les réfugiés. L'Irak ne fait plus partie de la "liste noire". Les détenteurs de visas et de "cartes vertes" sont également exemptés.

Le décret, qui devrait entrer en vigueur le 16 mars, interdit pour 90 jours l'entrée sur le territoire américain de ressortissants de six pays majoritairement musulmans (Iran, Syrie, Libye, Yémen, Somalie et Soudan), selon des documents publiés lundi par le département de la Sécurité intérieure.

Ces six pays figuraient déjà dans la première version signée le 27 janvier dernier, mais bloquée par la suite par des tribunaux fédéraux. L'Irak en a été retiré parce que le gouvernement irakien, depuis la signature de la première version du décret, a mis en place de nouvelles procédures de vérification, précise-t-on de mêmes sources.

 

Il s'agit aussi de tenir compte de la collaboration entre Washington et Bagdad dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). Sans attendre la promulgation du nouveau décret, le ministère irakien des Affaires étrangères s'est félicité de la décision de Donald Trump, parlant de son "profond soulagement" de voir l'Irak rayé de la liste des pays touchés par les restrictions.

Un décret toujours jugé anti-musulman

Les dizaines de milliers de ressortissants des six pays toujours concernés bénéficiant d'un statut de résident permanent aux Etats-Unis - détenteurs de la "carte verte" - ne sont plus non plus affectés par le nouveau décret présidentiel. Le texte énumère les catégories de personnes qui pourront quoi qu'il en soit entrer aux Etats-Unis.

Cela sera le cas pour les voyages d'affaires ou les séjours à caractère médical, ou pour les personnes ayant de la famille aux Etats-Unis ou qui sont connues en tant que partisans des Etats-Unis. "Il y a beaucoup de cas d'exemption explicites, qui seront décidés au cas par cas", dit la source à la Maison blanche.

Mais ce décret reste anti musulmans, a estimé la puissante organisation de défense des droits civiques, Aclu. "Le seul moyen de remédier à l'interdiction d'entrée des musulmans (sur le territoire) est de ne pas ne pas avoir d'interdiction", a écrit dans un communiqué le directeur de l'Aclu chargé des droits des immigrés, Omar Jadwat. Le nouveau texte comporte les mêmes "failles fatales" que le précédent, selon l'Aclu.

Suspension de 120 jours pour les réfugiés

Le délai entre la signature du nouveau décret et sa mise en oeuvre doit permettre d'éviter les difficultés techniques apparues après le premier décret. Celui-ci, applicable immédiatement, avait provoqué des scènes de chaos dans les aéroports où des voyageurs concernés par le décret mais déjà en vol au moment de sa publication avaient été interpellés et stoppés à leur descente d'avion.

Le décret initial prévoyait que l'entrée de tous les réfugiés était suspendue aux Etats-Unis pour une durée de 120 jours, et que les réfugiés syriens seraient interdits d'accès pour une période indéterminée. Dans la nouvelle version, les réfugiés syriens n'ont plus de statut particulier.

"Le décret (à venir) supprime cette suspension indéfinie, et soumet l'ensemble des réfugiés à une suspension de 120 jours", a-t-on dit de source proche de la Maison Blanche. "Il est sensiblement différent du décret initial et pourtant il sert le même objectif majeur: il protégera le pays et renforcera notre sécurité", a-t-on ajouté.

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