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Le roi d'Espagne confie la formation d'un gouvernement à Rajoy

Le roi a confié la formation d'un nouveau gouvernement à Mariano Rajoy. Cela permettra de mettre fin à dix mois de paralysie politique. Tout cela a été possible grâce aux socialistes qui ont décidé de lever leur veto.

25 oct. 2016, 19:18
Grâce à l'abstention socialiste annoncée, M. Rajoy est assuré d'être investi avec le soutien des 137 députés de son Parti populaire (PP) et des 32 libéraux de Ciudadanos.

Le roi d'Espagne a confié mardi au conservateur Mariano Rajoy la formation d'un gouvernement. Cette opération mettra fin à dix mois de paralysie politique, les socialistes ayant levé leur veto.

"J'ai accepté de me soumettre à nouveau à la confiance de la chambre", a déclaré Mariano Rajoy, 61 ans, au pouvoir depuis 2011, après sa rencontre avec le roi Felipe VI. D'ici la fin de la semaine, il devrait obtenir le feu vert des députés qui lui avaient dit majoritairement "non" une première fois le 2 septembre.

La donne a changé dimanche quand le Parti socialiste a accepté de débloquer la situation. Ce revirement visait à éviter de troisièmes élections, après une lutte interne féroce et l'éviction du secrétaire général du parti, Pedro Sanchez, qui refusait de reconduire Rajoy au pouvoir.

Grâce à l'abstention socialiste annoncée, M. Rajoy est assuré d'être investi avec le soutien des 137 députés de son Parti populaire (PP) et des 32 libéraux de Ciudadanos.

"Non" au premier tour

La présidente de la chambre des députés, Ana Pastor, a annoncé que le débat d'investiture à la chambre des députés commencerait mercredi, le vote décisif étant attendu pour samedi.

Les socialistes devraient dire "non" lors du premier tour, puis s'abstenir au second: une manière de signifier que c'est à contrecoeur qu'ils laissent gouverner la droite.

Le chef du gouvernement sortant avait remporté les législatives en décembre et encore en juin derniers. Mais l'entrée au parlement de nouveaux partis, Podemos de gauche radicale et les libéraux de Ciudadanos, l'avait privé à chaque fois de la majorité absolue pour gouverner.

Les socialistes reprochaient à M. Rajoy d'avoir creusé les inégalités par les mesures économiques prises pour lutter contre la crise économique. Il aurait aussi laissé prospérer la corruption au sein de son parti.

L'opposition, un créneau disputé

Son mandat s'annonce compliqué, faute de majorité absolue au parlement. "Je suis conscient des difficultés que suppose un gouvernement minoritaire", a-t-il déclaré après sa rencontre avec le roi, ajoutant qu'il allait "essayer de faire en sorte que le mandat dure quatre ans".

Ciudadanos avait finalement accepté en août de soutenir sans enthousiasme un second gouvernement Rajoy, sans vouloir y entrer. Son chef, Albert Rivera, s'est dit mardi "fier d'être à la tête d'un groupe parlementaire qui veut aider les Espagnols à vivre un tout petit mieux".

Il a vanté les "100 réformes" convenues lors des négociations avec le PP et souligné que le prochain "gouvernement ne pourra pas faire ce qui lui chante", sans dialoguer, comme quand il détenait la majorité absolue.

Quant au Parti socialiste, il promet d'incarner l'opposition, ce que lui dispute la gauche radicale de Unidos Podemos.

"Podemos descendra dans la rue, c'est ce qu'ils nous disent sur le ton que nous connaissons tous, et le groupe parlementaire socialiste dirigera l'opposition", a déclaré le chef par interim du PSOE Javier Fernandez.

Le dirigeant de Podemos, Pablo Iglesias, a fustigé les socialistes qui "feront semblant d'administrer des coups de bâton au gouvernement le jour et passeront des accords stratégiques avec lui le soir venu".

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