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Espagne: le procès de l'infante Cristina a repris sur un fond de petits arrangements entre amis

Le procès de l'infante Cristina d'Espagne et son mari Iñaki Urdangarin a repris mardi à Palma de Majorque. Le couple est jugé pour une affaire de détournement de fonds publics. Un ancien ami a détaillé des arrangements financiers peu glorieux.

09 févr. 2016, 11:27
/ Màj. le 09 févr. 2016 à 19:53
Dans la matinée, des dizaines de photographes et de cameramen attendaient la princesse de 50 ans, soeur du roi d'Espagne, et son époux, en zone industrielle de Palma de Majorque où le tribunal s'est délocalisé pour la reprise de ce procès.

Le procès de l'infante Cristina d'Espagne et son mari Iñaki Urdangarin a repris mardi à Palma de Majorque. Le couple est jugé pour une affaire de détournement de fonds publics. Un ancien ami a détaillé des arrangements financiers peu glorieux.

Comme il doit le faire désormais quatre matinées par semaine, le couple princier a pris place, à Palma de Majorque, parmi les 17 accusés jugés pour l'affaire Noos, du nom de "l'espèce d'ONG" que l'époux de l'infante présida de 2003 à 2006.

Entamé le 11 janvier dernier, le procès avait été suspendu jusqu'à mardi, le temps pour les trois juges d'examiner des points de droit et de conclure notamment que l'infante Cristina devait bien être jugée pour complicité de fraude fiscale. Elle détenait la moitié d'une société-écran destinataire de fonds détournés.

La salle d'audience a été aménagée pour l'occasion dans un bâtiment public, à quelques centaines de mètres d'une prison de la station balnéaire de Palma de Majorque. Le procès doit durer jusqu'au 30 juin.

Fausses factures

Subventions gaspillées ou détournées, fausses factures pour des événements n'ayant jamais eu lieu, sociétés-écrans, emplois fictifs: tels sont quelques-uns des ingrédients de cette affaire qui a terni l'image de la royauté. Au point de précipiter l'abdication du père de Cristina Juan Carlos Ier en 2014 au profit de son fils, Felipe VI, frère cadet de la princesse.

A la tête de l'institut Noos, M. Urdangarin, 48 ans, et son associé Diego Torres sont accusés d'avoir détourné plus de 5,8 millions d'euros de fonds publics (6,3 millions de francs au cours du jour). Ces fonds avaient été attribués entre 2004 et 2007 par les gouvernements autonomes des Baléares et de Valence, alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite).

Réduction de peine

Le premier accusé interrogé mardi, José Luis Ballester, alias Pepote, avait décroché une médaille d'or de voile aux JO d'Atlanta de 1996. Il avait ensuite été nommé directeur général des Sports des Baléares en 2003.

Embarrassé par son statut de "repenti", il a d'abord expliqué au tribunal pourquoi, dès 2010, il avait décidé de collaborer avec la justice, en échange d'une réduction de peine. Je voulais faire "connaître ma vérité", a-t-il dit, quand "d'autres continuaient avec leurs mensonges".

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