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La présidente du Brésil Dilma Rousseff destituée!

Dilma Rousseff, actuelle présidente de la République fédérative du Brésil, a été officiellement destituée. Elle va être remplacée par son ancien vice-président et rival Michel Temer.

31 août 2016, 17:37
/ Màj. le 31 août 2016 à 18:42
Dilma Rousseff a été destituée de ses fonctions.

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été destituée mercredi par le Sénat pour maquillage des comptes publics, au terme d'une procédure hautement controversée. Ce vote des sénateurs met fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans le plus grand pays d'Amérique latine.

Une majorité de plus des deux tiers requis des sénateurs a voté pour la destitution de la dirigeante de gauche, élue en 2010. Elle sera remplacée dans la journée par son ancien vice-président et rival Michel Temer (PMDB, centre droit), qui doit être investi à 21 heures (heure suisse).

Sur les 81 parlementaires, 61 ont voté pour sa destitution et 20 ont voté contre. Les élus se sont en revanche prononcés contre l'interdiction d'exercer pendant huit ans dans la fonction publique. Le scrutin a eu lieu sous la direction du président de la Cour suprême (STF) Richard Lewandowski, pour décider si Mme Rousseff devait être reconnue coupable d'avoir commis un "crime de responsabilité".

"Elle est tranquille"

L'ex-dirigeante a suivi le vote depuis sa résidence du palais de l'Alvorada en compagnie de son mentor, l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva. Elle devrait faire une déclaration à la presse avant de quitter Brasilia pour rejoindre son domicile de Porto Alegre (sud) où vivent sa fille et ses deux petits-fils. "Elle va bien, elle est tranquille", avait assuré avant le vote un de ses conseillers.

Son ex-vice-président Michel Temer, 75 ans, qui a précipité sa chute, prêtera serment dans la foulée lors d'une très brève cérémonie. Il doit ensuite s'envoler vers la Chine pour participer à un sommet du G20, où il tentera de redorer le blason terni de la première économie d'Amérique latine.

"Le Brésil ne peut pas être absent de la réunion du G20", a-t-il souligné au quotidien O Globo. Tout aussi impopulaire que sa rivale, il exerçait déjà la présidence à titre intérimaire depuis la suspension, le 12 mai par le Sénat, de la première femme élue à la tête du cinquième pays le plus peuplé de la planète.

Débats passionnés

Le verdict est tombé au sixième jour d'un procès marathon, de dizaines d'heures de débats techniques et passionnés. Le droit de la défense et la Constitution auront été scrupuleusement respectés sur la forme, sans forcément convaincre de la culpabilité de Mme Rousseff au plan strictement juridique.

La dernière session s'est conclue sur les discours enflammés de sénateurs de chaque camp: "Temer n'a pas la légitimité pour gouverner ce pays", a lancé la sénatrice Vanessa Grazziotin (PCdoB, parti allié du PT).

Le sénateur Ronaldo Caiado (DEM, droite) a rétorqué que "les vraies canailles sont ceux qui pillent les coffres de Petrobras et s'enrichissent avec l'argent public, les vraies canailles sont ceux qui laissent des millions de Brésiliens sans emploi".

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