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Des chefs dénoncent la fusion entre Bayer et Monsanto

De grands chefs ont dénoncé dans une lettre ouverte la fusion annoncée entre Bayer et Monsanto. Selon eux, cette fusion agrochimique représenterait un "danger pour nos assiettes".

20 sept. 2016, 18:43
Le chimiste allemand Bayer a racheté la société de pesticides et semences OGM Monsanto pour 66 milliards de dollars.

De grands chefs parmi lesquels Michel et Sébastien Bras, Yannick Alléno, Olivier Roellinger et Mauro Colagreco ont dénoncé dans une lettre ouverte la fusion annoncée entre Bayer et Monsanto. L'opération représente selon eux un "danger pour nos assiettes".

Publiée mardi par le site d'actualité gastronomique Atabula, cette "lettre ouverte contre l'invasion de l'agrochimie dans nos assiettes" a déjà été signée par une centaine de chefs de cuisine et pâtissiers en France quelques jours après le rachat par le chimiste allemand Bayer du fabricant américain controversé de pesticides et semences OGM Monsanto, pour 66 milliards de dollars (environ 64 milliards de francs au cours actuel).

"Des enjeux majeurs pour notre alimentation se jouent actuellement. Non, la nature, la diversité et la qualité de notre alimentation ne doivent pas passer sous le rouleau compresseur liberticide du groupe Bayer-Monsanto", fustige la lettre.

Plus de diversité

"Sans un produit sain et de qualité, sans diversité des cultures, le cuisinier ne peut plus exprimer son talent créatif", souligne aussi le texte. "Ce rapprochement agrochimique constitue un danger pour nos assiettes, mais il est également une source d'inquiétude pour les paysans et les agriculteurs qui voient se limiter leur liberté de planter et cultiver telle ou telle semence".

"Demain, à cause des OGM, du Roundup et des différents produits chimiques sortis des usines, les diversités culturale (du sol, ndlr) et culturelle n'existeront plus", s'alarme la lettre, qui appelle "à la responsabilité et à la prise de conscience collective".

A l'origine de cette lettre ouverte, le fondateur et rédacteur en chef d'Atabula, Franck Pinay-Rabaroust, s'est réjoui de la réponse rapide des chefs qu'il a sollicités. Le site, qui se veut un "média d'information mais aussi d'opinion, qui aime s'engager", compte traduire la lettre en anglais, "pour élargir le débat le plus possible".

 

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