Les océans se réchauffent et leur acidité augmente, car ils absorbent le quart des émissions annuelles de gaz carbonique (CO2). Ils jouent en quelque sorte le rôle de climatiseur de la planète, mais leur étude est loin d’être facile. De l’espace, par satellite, seule la température est mesurée à la surface des mers. Depuis une quinzaine d’années, une méthode plus directe d’approche de la température et de la salinité a été élaborée pour remplacer les campagnes de bateaux scientifiques: les mesures sont réalisées par de grandes bouées automatiques, baptisées Argo, qui ressemblent à de grands cigares immergés de 2 mètres de haut, antenne comprise.
Un progrès réel, qui permet d’avoir des mesures variées, et jusqu’à 2000 m de profondeur, même si elles sont coûteuses et que leur couverture géographique est limitée. Pour obtenir une image aussi bonne que possible des océans, les instruments robotisés doivent désormais s’enfoncer encore plus dans...