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Crise migratoire: l'OTAN étudie une possible intervention en Turquie

Plus de 76'000 migrants sont arrivés en Europe au cours des six premières semaines de l'année, selon l'OIM. Face à cet afflux, les ministres de la Défense de l'OTAN étudient "très sérieusement" la demande d'aide formulée lundi par la Turquie et l'Allemagne.

09 févr. 2016, 18:12
"Nous étudierons très sérieusement la demande d'aide de la Turquie" a déclaré ce mardi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

Plus de 76'000 migrants sont arrivés en Europe au cours des six premières semaines de l'année, selon l'OIM. Face à cet afflux, les ministres de la Défense de l'OTAN étudient "très sérieusement" la demande d'aide formulée lundi par la Turquie et l'Allemagne.

Les réfugiés ont été dix fois plus nombreux à gagner le sol européen par la mer au cours de ces six dernières semaines que durant la même période en 2015, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Il y a eu 70'365 arrivées en Grèce et 5898 en Italie, détaille l'OIM. Et 409 candidats à l'émigration se sont noyés en Méditerranée, contre 69 durant les six premières semaines de 2015. L'organisation précise encore que la Grèce devrait recevoir en mars prochain son millionième migrant depuis le début de la crise.

La moitié environ de ces réfugiés fuit la guerre en Syrie, a pour sa part indiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Surveillance en mer

Il s'agit d'"un grave sujet de préoccupation pour nous tous. Et je pense donc que nous étudierons très sérieusement la demande d'aide de la Turquie et d'autres alliés pour voir comment l'OTAN peut les aider à gérer la crise et à y faire face", a affirmé mardi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, à la veille d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.

M. Stoltenberg s'est entretenu dans la matinée avec les ministres de la Défense turc, Mehmet Fatih Ceylan, et allemand, Ursula von der Leyen. Il a toutefois relevé qu'il n'avait, à ce stade, reçu aucun "détail" sur le soutien que ces deux pays souhaitaient recevoir de l'alliance militaire.

En visite à Ankara, la chancelière allemande Angela Merkel a expliqué lundi qu'elle comptait profiter de cette réunion ministérielle "pour parler des possibilités et de la mesure par laquelle l'OTAN peut aider en matière de surveillance en mer pour soutenir le travail de (l'agence européenne aux frontières) Frontex et des garde-côtes turcs".

La chancelière n'a pas précisé les requêtes précises qui seraient formulées lors de cette réunion. La rencontre abordera aussi "la situation en Syrie d'une manière générale".

La Commission européenne a pour sa part salué "toute discussion sur des mesures potentielles qui pourraient contribuer à affronter la crise des réfugiés, sauver des vies et améliorer la gestion des flux migratoires et des frontières".

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