Le gouvernement espagnol a donné mercredi huit jours à l'exécutif catalan pour abandonner son objectif d'indépendance. Faute de quoi il suspendra l'autonomie de la région qu'il administrera directement.
Si le président catalan Carles Puigdemont confirme d'ici lundi 10 heures qu'il a proclamé l'indépendance, il aura trois jours supplémentaires - jusqu'à jeudi 10 heures - pour revenir sur sa décision, a annoncé le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy devant le Parlement.
Dans le cas contraire, Madrid invoquera l'article 155 de la Constitution, qui lui permet de suspendre l'autonomie d'une région, a-t-il averti. Des élections régionales seraient probablement convoquées dans la perspective d'un tel scénario.
La suspension de l'autonomie, sans précédent depuis 1934, serait considérée par beaucoup de Catalans comme un affront. Elle pourrait déclencher des troubles dans cette région très attachée à sa langue et sa culture.