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Colombie: le conflit armé aurait fait 15'000 victimes de violence sexuelle

La Colombie est déchirée par un conflit armé depuis plus d'un demi-siècle. La violence sexuelle aurait fait 15'000 victimes dans le pays, dont 91% de femmes, agressées tant par des paramilitaires que par des guérilleros.

24 nov. 2017, 18:54
"Aucun acteur armé n'admet franchement avoir violé, harcelé ou contraint à se prostituer une victime" souligne l'enquête du CNMH.

La violence sexuelle en Colombie a fait 15'000 victimes, dont 91% de femmes. Ces dernières ont été agressées tant par des paramilitaires que par des guérilleros pendant le conflit armé qui déchire ce pays depuis plus d'un demi-siècle, selon un rapport officiel.

Cette violence est la plus oubliée des atrocités de la guerre interne, dénonce le Centre national de la mémoire historique (CNMH) dans ce rapport rendu public vendredi.

"Aucun acteur armé n'admet franchement avoir violé, harcelé ou contraint à se prostituer une victime. Il est plus facile d'avouer la spoliation, le déplacement forcé et même l'assassinat", souligne l'enquête.

Des années 60 et jusqu'au 20 septembre dernier, 15'076 victimes de crimes contre la liberté et l'intégrité sexuelles ont été répertoriées en Colombie.

 

 

Juridiction spéciale en discussion

Les paramilitaires se sont démobilisés après un accord avec le gouvernement du président Alvaro Uribe (2002-2010).

Son successeur Juan Manuel Santos a signé la paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie reconverties en parti politique Force alternative révolutionnaire commune (Farc). Il tente de parvenir à un accord similaire avec l'Armée de libération nationale (ELN), dernière rébellion dans ce pays.

Le Congrès (parlement) débat actuellement de la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), qui devra juger les crimes graves du conflit et prévoit des peines alternatives à la prison pour ceux qui avoueront leurs méfaits, dédommageront les victimes et s'engageront à ne plus recourir à la violence.

Le CNMH demande aux Farc de reconnaître "les faits de violences sexuelles dont elles sont responsables, dans le cadre des mesures de dédommagement des victimes et de volonté de paix". Ivan Marquez, le chef négociateur des Farc aux pourparlers de paix, a assuré qu'elles étaient prêtes à "contribuer à la vérité" devant la JEP.

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