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Statut de Jérusalem: les Palestiniens se soulèvent, le monde réprouve l'annonce de Trump

L'annonce de Donald Trump reconnaissant Jérusalem comme capitale israélienne a mis le feu aux poudres. Jeudi, de violents heurts entre manifestants palestiniens et armée israélienne ont fait des dizaines de blessés. Partout dans le monde, la décision américaine est critiquée.

07 déc. 2017, 15:16
/ Màj. le 07 déc. 2017 à 18:37
Des rassemblements ont été lancés par plusieurs mouvements palestiniens.

Des Palestiniens en colère ont affronté les soldats israéliens et brûlé le portrait de Donald Trump jeudi. Ils protestaient contre la décision unilatérale et potentiellement explosive du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.

Rompant avec presque 70 ans de diplomatie américaine, se singularisant de la communauté internationale, M. Trump a aussi ordonné le futur transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.

Une trentaine de manifestants palestiniens ont été blessés jeudi en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza lors de heurts avec des soldats israéliens, a-t-on appris auprès des services de secours. A Hébron et Al Bireh, deux localités cisjordaniennes, des milliers de manifestants se sont réunis, scandant notamment que "Jérusalem est la capitale de l'Etat de Palestine", ont déclaré des témoins.

 

Plusieurs Palestiniens ont jeté des pierres en direction de soldats et brûlé des drapeaux israéliens. Une porte-parole de l'armée israélienne a pour sa part déclaré que les soldats avaient utilisé des gaz de dispersion anti-émeute contre des centaines de manifestants.

Une grève générale était par ailleurs largement suivie en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cette partie palestinienne de la ville annexée est considérée par la communauté internationale comme un territoire occupé

 

 

Réprobation mondiale

L'initiative de M. Trump continuait jeudi à susciter la réprobation dans le monde entier, à la veille d'une réunion en urgence du conseil de sécurité de l'ONU, mais aussi de la grande prière musulmane du vendredi sur l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est.

La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s'est alarmée d'un retour "à des temps encore plus sombres que ceux que nous vivons aujourd'hui". La Russie s'est dite "très inquiète".

La décision américaine plonge la région "dans un cercle de feu", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'emploie à mobiliser le monde musulman. Même le grand allié saoudien des Etats-Unis a parlé d'acte "irresponsable".

Le mouvement palestinien Hamas a appelé à une "nouvelle intifada" et l'armée israélienne a annoncé le déploiement de renforts en Cisjordanie occupée, en prévision d'une escalade.

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