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Attentat de Nice: plaintes déposées contre l'Etat et la ville pour déficit de sécurité

Alors qu'une polémique reproche à l'Etat français une insuffisance d'effectifs policiers sur la promenade des Anglais, plusieurs plaintes ont déjà été déposées par des personnes qui étaient proches de la scène ou par des parents de mineurs qui s'y trouvaient. Ces réactions surgissent après le témoignage d'une policière, qui accuse le ministère de l'Intérieur d'avoir biaisé son rapport portant sur le 14 juillet.

26 juil. 2016, 18:48
L'Etat français se voit accusé par plusieurs personnes d'avoir manqué à la sécurité.

La justice française a enregistré de premières plaintes contre l'Etat français et la mairie pour déficit de sécurité le 14 juillet à Nice (sud-est). Elles émanent des familles de victimes de l'attentat.

"Quatre plaintes ont déjà été enregistrées, d'autres sont à l'étude", a précisé Jean-Michel Prêtre, procureur de Nice. Les plaignants sont des personnes qui étaient proches de la scène de l'attentat ou sont les parents de mineurs qui s'y trouvaient, a-t-il précisé.

Depuis le 14 juillet et l'affirmation le lendemain par le premier ministre, Manuel Valls, qu'aucune "faille" ne pouvait être imputée aux forces de l'ordre chargées de la sécurité pour les célébrations de la fête nationale française, la polémique n'a pas cessé. Elle porte sur une insuffisance présumée d'effectifs policiers qui n'auraient pas établi de barrages efficaces pour interdire toute circulation sur la promenade des Anglais.

 

La controverse est alimentée par l'opposition de droite et l'extrême droite. Et plus récemment par une policière supervisant le réseau vidéo installé à Nice. Elle a accusé le ministère de l'Intérieur d'avoir voulu faire pression sur la rédaction de son rapport sur les événements du 14 juillet.

La justice a ouvert deux enquêtes préliminaires après ces accusations: l'une à Nice pour "abus d'autorité" et l'autre à Paris pour "diffamation". Cette dernière a été ouverte à la demande du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Deux interpellations

Deux hommes ont par ailleurs été interpellés et placés en garde à vue à Nice lundi dans le cadre de l'enquête sur cet attentat. Selon une source proche de l'enquête, ils figurent sur des photographies retrouvées dans le téléphone portable du Tunisien de 31 ans, auteur de l'attaque. Cinq personnes de son entourage ont déjà été mises en examen et écrouées.

Les enquêteurs cherchent toujours à établir les soutiens logistiques et les complicités dont il aurait pu bénéficier, a ajouté cette source. L'enquête pour association de malfaiteurs criminelle a été ouverte par le parquet de Paris.

 

Quatre-vingt-quatre personnes ont été tuées le 14 juillet dernier à Nice lorsqu'un homme a foncé au volant d'un poids lourd dans la foule venue regarder le feu d'artifice sur la promenade des Anglais. L'attaque, qui a également fait plus de 300 blessés, a été revendiquée par le groupe Etat islamique.

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le procureur de Paris la semaine dernière, l'auteur de l'attaque a bénéficié de "soutiens" et de "complicités" dans la préparation et l'accomplissement de son acte. Il semble avoir "mûri" son geste pendant plusieurs mois. Il a été tué par des policiers

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