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Attaques en Allemagne: un pays sous le choc après une succession de tragédies

Le gouvernement allemand essaie tant bien que mal de calmer le jeu après les quatre attaques à avoir touché le pays en moins d'une semaine. La crainte des amalgames est de plus en plus présente.

25 juil. 2016, 18:19
L'Allemagne peine à se remettre des récents événements.

Le gouvernement allemand a appelé lundi à ne pas stigmatiser les réfugiés après l'attentat commis par un demandeur d'asile syrien de 27 ans. "Soldat" de l'Etat islamique (EI), il s'est fait exploser près d'un festival de musique, après une semaine marquée par plusieurs tragédies dans le pays.

L'EI a affirmé lundi que l'auteur de l'attentat-suicide perpétré dimanche en Allemagne près d'un festival de musique à Ansbach (sud), était l'un de ses "soldats". Ce Syrien avait "fait allégeance" au groupe djihadiste, d'après une vidéo retrouvée sur son téléphone portable, a quant à lui affirmé Joachim Herrmann, ministre bavarois de l'Intérieur.

"Il a explicitement annoncé (agir) au nom d'Allah, a fait allégeance (au chef du groupe EI), Abou Bakr al-Bagdadi (...) et annoncé une vengeance contre les Allemands qui se mettent en travers de la voie de l'islam", a ajouté le ministre, s'appuyant sur une première traduction de la vidéo en arabe.

L'homme, qui faisait l'objet d'une mesure d'expulsion vers la Bulgarie, a également évoqué "une vengeance pour la mort de musulmans", selon le ministre. A ses yeux, il est "indubitable qu'il s'agit d'un attentat de nature islamiste".

Série noire

C'est la troisième fois en une semaine que l'Etat régional de Bavière est frappé. Vendredi soir, un jeune forcené germano-iranien de 18 ans a tué neuf personnes à Munich en tirant dans la foule. Le 18 juillet, un demandeur d'asile se disant afghan a blessé à la hache cinq personnes à Wurtzbourg, lors d'une attaque revendiquée par l'EI.

Enfin dimanche à Reutlingen (sud-ouest), un demandeur d'asile syrien de 21 ans a tué à la machette une femme avec qui il venait de se disputer, un drame a priori passionnel.

Crainte d'amalgame

"Nous ne devons pas porter de soupçon généralisé contre les réfugiés, même s'il y a des procédures qui sont engagées dans des cas isolés" contre eux, a plaidé le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière au groupe de presse Funke.

Le risque criminel représenté par les réfugiés dans le pays n'est proportionnellement "pas plus grand que dans le reste de la population", a renchéri la porte-parole adjointe du gouvernement, Ulrike Demmer, lors d'un point presse.

La crainte est grande pour le gouvernement d'Angela Merkel de voir l'appréhension de la population à l'égard des migrants, dont un nombre record est arrivé l'an dernier, redoubler suite aux événements des derniers jours. Dans plusieurs cas, des demandeurs d'asile sont impliqués.

La vague d'agression de femmes le soir du Nouvel An à Cologne, imputée à des migrants, avait dressé une partie importante de l'opinion contre la politique d'ouverture de la chancelière face aux réfugiés.

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