Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Facebook, Google et les sites d'information gratuits appauvrissent la qualité globale de l'information

L'information, pour beaucoup, ne passe désormais plus via les journaux, la radio ou la télévision, mais par les réseaux sociaux et internet. Google et Facebook sont les nouveaux médias de référence pour une large partie de la population. Le problème, c'est que ces informations gratuites sont souvent les mêmes d'un site à l'autre. On perd donc en qualité et en diversité. Le problème, c'est qu'il n'y a plus grand-monde qui est prêt à payer pour être informé.

17 nov. 2016, 11:38
/ Màj. le 17 nov. 2016 à 12:00
Les informations qui circulent sur les réseaux sociaux ne sont souvent pas vérifiées. Le lecteur moyen les tient pourtant pour des vérités.

Les médias sociaux, Facebook et Google en tête, contribuent avec les gratuits à un appauvrissement de l'information. Utilisés surtout par les jeunes, ils conduisent à une perte de confiance dans les médias, selon les auteurs des Annales 2016 sur la qualité des médias.

Les médias sociaux prennent toujours plus d'importance dans les sources d'information de la population. Près de la moitié des personnes indiquent qu'elles s'informent au moins une fois par semaine par l'intermédiaire de ce canal. Et près d'un quart des jeunes adultes (22%) se servent des réseaux sociaux comme source d'information principale.

L'utilisation mobile des contenus médiatiques favorise cette tendance. Pour accroître l'attrait de leurs plateformes, les géants comme Facebook et Google misent de plus en plus sur le créneau de l'info et approchent dans ce but des groupes médiatiques.

Problème: au vu de cette offre en ligne souvent gratuite et limitée à des offres de journaux à sensation et pour pendulaires, la qualité et la diversité des nouvelles sont faibles. Or le public séduit par ce ce type de nouvelles est en nette hausse.

Vers une perte de confiance

Selon le rapport, la part de ces "indigents médiatiques" a passé de 21% en 2009 à 31% en 2016. Ils constituent la plus grande catégorie d'utilisateurs. "Leur regard sur le monde, caractérisé par des menaces, associé à un manque d'intérêt pour les relations de cause à effet, les rend réceptifs à la politique populiste basée sur la peur avec ses solutions simples en apparence".

A l'inverse, les utilisateurs de médias traditionnels et piochant des informations dans les pages en ligne des médias classiques sont en net recul, tout comme les lecteurs intéressés par l'information régionale.

Pour les chercheurs, ces tendances sont dangereuses. Vu la proportion de gens peu ou mal informés dans la population, "il faut s'attendre à voir la confiance dans le système médiatique diminuer aussi en Suisse à l'avenir". Les réseaux sociaux fonctionnent en effet comme une sorte de "bulle filtrante" qui profite aux faiseurs d'opinion.

Payer pour être informé

Selon eux, il est urgent de convaincre les utilisateurs de médias sur les réseaux sociaux à choisir davantage des offres de bonne qualité quitte à ce qu'elles soient payantes. La tâche s'annonce difficile: à peine 10% des personnes disent accepter de payer pour des nouvelles en ligne.

Et pourtant, toutes les personnes interrogées, y compris les jeunes, sont conscientes de la qualité bonne ou médiocre des nouvelles qu'elles consomment selon le canal de diffusion. Or les personnes qui font confiance aux médias sont plus enclines à payer pour cette information. Elles se montrent également ouvertes à la présence de publicité.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias