Le rideau du festival MarioNEttes s’est abaissé dimanche soir à Neuchâtel sur un poignant face-à-face entre une petite «puppet» douce comme un doudou et son manipulateur, vecteur des traumatismes infligés à l’enfance abusée. Sur le plateau du Passage, les remarques sexistes à deux balles de «The Ventriloquists Convention», l’entertainment de façade, ont peu à peu emprunté des voix nettement plus névrotiques. On a rarement vu de doubles aussi perturbants et perturbateurs que ces marionnettes-là, animées par les virtuoses du Puppentheater Halle dans une mise en scène de Gisèle Vienne.
Graves et ludiques
D’autres images fortes ont marqué ces dix jours de festival en pays neuchâtelois, plébiscité par quelque 4500 spectateurs. On se souviendra de ces deux manteaux, entrelacés dans une ultime danse macabre ponctuant la fin du couple sanglant d’«Axe». De ces visages hébétés et squelettiques, des fantômes déjà, qui hantent les camps de la mort (lire ci-contre)...
«Des thèmes...