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Selon une étude du Credit Suisse, les primes d'assurance maladie vont presque doubler d'ici 2040

Une prime maladie mensuelle moyenne, en 2015, ça coûtait 274 francs. En 2040, le Credit Suisse estime qu'elle s'élèvera à 517 francs. Dans le même temps, 185'000 emplois seront créés dans le domaine de la santé.

20 mars 2017, 12:00
Les études, qu'elles soient menées par Ernst&Young ou le Credit Suisse, arrivent à des conclusions similaires.

Les primes d'assurance-maladie moyennes vont presque doubler d'ici 2040, selon une étude de Credit Suisse. Les dépenses de santé sont susceptibles d'augmenter de plus de 3% par an en moyenne.

La prime mensuelle moyenne de l'assurance-maladie obligatoire pourrait ainsi passer à 517 francs en 2040 contre 274 francs en 2015, indique Credit Suisse dans son "moniteur suisse" du système de santé publié lundi. Cela correspond à une hausse de 44% une fois les chiffres corrigés de l'inflation générale, précise l'étude.

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Les coûts de la santé ont progressé de plus d'un tiers en dix ans pour s'établir actuellement à près de 70 milliards par année. Selon l'étude, le principal responsable de cette hausse n'est pas le vieillissement de la population, mais des facteurs comme les progrès de la médecine, une augmentation de la consommation individuelle et des "incitations inopportunes liées au système".

Un peu plus de la moitié de la hausse des coûts est imputable à des raisons indépendantes de la démographie, souligne Credit Suisse. Cette évolution devrait se poursuivre ces deux prochaines décennies.

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Besoin accru de personnel

La progression des coûts de la santé s'accompagne d'un besoin accru de main-d'oeuvre. Selon l'étude, 185'000 emplois à plein temps seront créés dans le secteur d'ici 2040. Les auteurs estiment que près de 23% des activités considérées comme routinières pourraient en théorie être automatisées, ce qui limiterait à 67'000 les emplois supplémentaires. Une automatisation complète de ces tâches ne semble toutefois pas réaliste.

Les économistes de Credit Suisse prévoient aussi que certains investissements hospitaliers ne pourront pas être financés sans de nouveaux fonds publics. D'après les chiffres disponibles, les dépenses prévues pour la construction d'hôpitaux se montent à 16 milliards de francs. Une "partie importante des montants d'investissements prévus n'est pas encore garantie".

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Un des domaines "les plus dynamiques du secteur de la santé" est celui des centres médicaux, selon l'étude. Le nombre de ces centres a augmenté de 19% entre 2011 et 2014, s'établissant à 1300.

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