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Centre de la rétine médicale

Un réseau qui rassemble spécialistes et équipements de pointe.

28 juin 2016, 01:43
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Le vieillissement n’épargne pas nos yeux. D’où l’intérêt de garder un œil sur leur état de santé. La Société suisse d’ophtalmologie préconise un contrôle chez un médecin spécialiste tous les trois ans dès 40 ans, un an sur deux dès 50 ans et chaque année à partir de 60 ans.

Certaines affections se développent en toute discrétion, comme le glaucome (lire encadré), ou peuvent rapidement dégrader la vision, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La DMLA est une maladie chronique et résulte de la détérioration d’une petite zone de la rétine au fond de l’œil – la macula – qui influence l’acuité visuelle. Son incidence augmente dès la cinquantaine. «Entre 65 et 74 ans, environ une personne sur dix présente des signes de DMLA», indique le Dr Walter Ferrini, spécialiste en ophtalmo-chirurgie et responsable du service d’ophtalmologie de l’hôpital de la Providence, à Neuchâtel.

Les facteurs de risque

En chiffres absolus, les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes parce qu’elles vivent plus longtemps. La DMLA est une cause fréquente de détérioration de la vue chez les personnes âgées. Les facteurs de risque? Après l’âge, c’est le tabagisme (la probabilité est doublée chez les fumeurs) et les prédispositions génétiques.

La surcharge pondérale, une nourriture pauvre en aliments protecteurs, le soleil, le diabète et l’hypertension peuvent aussi mettre la rétine en danger.

N’étant pas douloureuse, la maladie peut passer inaperçue à ses débuts. Surtout si un seul œil est concerné, car l’autre compense la perte visuelle. «Lorsqu’un œil souffre de DMLA, dans 50% des cas le second sera atteint dans les cinq ans», prévient le Dr Ferrini. La maladie se manifeste sous deux formes, la DMLA sèche (environ 90% des cas) et la DMLA humide (environ 10% des cas). Se développant lentement, la DMLA se caractérise à un stade précoce par de petits dépôts sous la rétine.

Vision centrale affectée

Au fil du temps, les cellules de la rétine dépérissent et la phase tardive se traduit par une dégradation de la vision centrale. La DMLA humide progresse plus rapidement. Elle est due à la croissance de vaisseaux sanguins anormaux. Le diagnostic est posé à l’aide d’un scanner de la rétine (OCT) et d’une angiographie – l’OCT est capable de fournir des images à l’échelle du centième de millimètre. Les symptômes de la dégénérescence maculaire liée à l’âge peuvent se manifester de diverses manières: diminution de la perception des contrastes (les couleurs se révèlent pâles), vision déformée, baisse de l’acuité visuelle centrale (vision floue, difficulté à lire ou à reconnaître un visage), tache sombre au milieu du champ visuel…

Quand l’un de ces signes apparaît, il est recommandé de se rendre chez un ophtalmologue sans tarder. Pour dépister précocement la DMLA, on peut s’auto-évaluer à l’aide de la grille d’Amsler (fourni par les cabinets d’ophtalmologie ou sur internet). Il s’agit d’une grille quadrillée avec un point en son centre: il faut tester chaque œil séparément. Si on voit une tache sombre au milieu et/ou que des lignes ondulent, il convient de consulter.

Actuellement, seule la forme humide (exsudative) peut être traitée. La thérapie consiste en des injections (en moyenne 8 à 10 par an) pratiquées en ambulatoire, sous anesthésie locale administrée sous forme de gouttes. Ces interventions réalisées en quelques minutes au bloc opératoire «permettent dans 60-70% des cas de stabiliser ou d’améliorer la vision», indique le Dr Ferrini.

En revanche, il n’existe pas de traitement médical pour la DMLA sèche (atrophique) pour le moment. Pour préserver la qualité de vie, des moyens auxiliaires sont proposés aux patients, comme l’aide d’une ergothérapeute à domicile.

Certaines études suggèrent qu’un traitement médicamenteux aux antioxydants peut ralentir la progression de la maladie, mais sans bénéfice patent.

Dans le but d’offrir l’ensemble des spécialités ophtalmologiques aux patients, le groupe Swiss Medical Network, auquel est affilié l’hôpital de la Providence, a constitué le réseau Genolier Swiss Visio Network (GSVN) en 2014. Un pôle qui rassemble spécialistes et équipements de pointe et qui s’investit dans des projets de recherche et développement, avec l’EPFL entre autres.

Il se déploie sur cinq sites romands – hôpital de la Providence, clinique de Genolier, clinique de Montchoisi (centre d’ophtalmologie – Centre du glaucome à Lausanne), Hôpital du Jura bernois (Saint-Imier), Centre d’ophtalmologie La Tour-de- Peilz. «L’hôpital de la Providence est un centre d’excellence pour la rétine médicale», précise le professeur André Mermoud, directeur médical de GSVN. Il traite des patients de toute la Suisse romande dans le domaine de la cataracte et de la chirurgie réfractive».

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