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Quand le genre tire la langue

L’écriture inclusive propose de rendre le français plus égalitaire. «Un danger mortel» pour certains, une évidence pour d’autres...

25 nov. 2017, 01:19
epa02084514 French politician Simone Veil (C), dressed in the French Academician's uniform of a black jacket embroidered in green laurel leaves, delivers a speech during a ceremony at the Institut de France in Paris, France, 18 March 2010. Seen top, Jean d'Ormesson (C), Dean of the French Academy, and Academician Helene Carrere d'Encausse (R). Feminist, former minister and Auschwitz survivor Simone Veil became 18 March the sixth woman to enter the prestigious
Academie Francaise in its 375-year history, thus becoming what the French call an "Immortel". The 82-year-old Veil is France's most popular woman, renowned above all for her courageous battle to legalize abortion in 1975, when she was minister of health.  EPA/PHILIPPE WOJAZER/POOL MAXPPP OUT FRANKREICH SIMONE VEIL AUSZEICHNUNG

La langue bouge, les esprits s’échauffent. En France, le débat fait rage depuis qu’un éditeur de manuels scolaires a choisi d’adopter l’écriture inclusive dans l’un de ses ouvrages. Une polémique dont l’écho résonne jusqu’en Suisse romande. De quelle langue parle-t-on? De celle qui ambitionne, par une série de propositions syntaxiques plus ou moins audacieuses, d’accorder aux femmes et aux hommes une même visibilité.

Car oui, le genre masculin domine la grammaire française, que ce soit pour dire le neutre («tous les hommes sont mortels») ou pour régir les accords mixtes («Un homme et mille femmes sont sortis»). Pour Pascal Gygax, cela ne fait pas de doute: «La langue française est sexiste». Psycholinguiste à l’Université de Fribourg et spécialiste de la féminisation, il considère que le langage contraint notre pensée. «Le masculin utilisé seul ne va pas activer les mêmes représentations que d’autres formes plus inclusives», défend-il. Ses recherches,...

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