Immense cinéaste, Barbet Schroeder est adepte de sujets forts où l’ambiguïté est reine. En activité depuis 1969, le réalisateur du «Mystère Von Bülow» alterne fictions et documentaires. Il sera présent à Delémont, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds pour présenter le troisième et dernier volet de sa trilogie du mal. Avant-propos révélateurs.
Qu’est-ce qui vous a incité à entreprendre cette trilogie du mal?
Une simple question qui me poursuit depuis longtemps: qu’est-ce que ça fait de se confronter au mal, de le voir bien vivant? De là vient mon intérêt pour des personnes qui le représentent, le défendent ou le font.
En même temps est venue l’idée de l’autoportrait, où j’interviens le moins possible, tout en incitant la personne à parler d’elle-même librement, à dire ce qu’elle pense vraiment, sans qu’elle ne se sente jugée. L’autoportrait, il n’y a pas mieux comme révélateur!
Après Idi Amin Dada et Jacques Vergès, une troisième...